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Les pratiques de recherche et d’intervention dans le champ des sciences sociales sont assujetties à des changements structuraux et sociohistoriques majeurs dans nos sociétés. Des développements théoriques et méthodologiques issus, entre autres, de la psychologie sociale, de la sociologie et de l’anthropologie ont défini une approche clinique du social. Les pratiques qui en découlent peuvent être associées à des formes de résistance, voire à des réponses aux orientations et aux institutions sociales dominantes. Ce qui caractérise cette nouvelle approche est le travail de proximité avec les personnes et les groupes, la réponse à leur demande sociale et l’implication des intervenants.

Le présent ouvrage, qui présente les contributions de nombreux collaborateurs du Québec et d’ailleurs, témoigne de la vivacité et de la nécessité de la clinique en sciences sociales. Sont ainsi explorés les fondements théoriques et méthodologiques de la posture clinique, les pratiques d’intervention sociales éclairées – en particulier par des contributions brésiliennes – et les pratiques innovantes d’une recherche clinique du travail et des organisations.

Does social media lead vulnerable individuals to resort to violence? Many
people believe it does. And they respond with online censorship, surveillance
and counter-speech. But what do we really know about the Internet as a
cause, and what do we know about the impact of these reactions?
All over the world, governments and Internet companies are making decisions on the basis of assumptions about the causes and remedies to violent attacks. The challenge is for analysis and responses to be firmly grounded. The need is for policy constructed on the basis of facts and evidence, and not founded on hunches or driven by panic and fearmongering.

It is in this context that UNESCO has commissioned the study titled Youth and Violent Extremism on Social Media. This work provides a global mapping of research (mainly during 2012-2016) into the assumed roles played by social media in violent radicalization processes, especially as they affect youth and women.

Les récits de dignité ont été recueillis auprès d’enfants immigrants de quartiers défavorisés de Montréal par Lilyane Rachédi, professeure à l’école de Travail social de l’UQAM et par le Centre de ressources de la Troisième avenue. Ils mettent de l’avant des expériences vécues par les jeunes à l’école et expriment leur opinion sur leurs droits et valeurs en matière d’éducation.

Cette thèse de doctorat propose de comprendre la spécificité rituelle des pratiques funéraires au début du XXIe siècle. Les analyses rituelles classiques (interactionnistes et structuro-fonctionnalistes) nous ont conduit à nous intéresser au processus rituel plutôt qu’au rituel lui-même et à cheminer par l’entremise d’une approche de l’action rituelle, plutôt que par celle des fonctions ou des symboles. Pour restreindre la part de réalité sociale étudiée, nous avons considéré que, parmi les différentes transformations funéraires, le phénomène de la crémation était une porte d’entrée pour comprendre cette spécificité. Cette thèse poursuit un double objectif : 1) Le premier objectif est descriptif. Dans la trajectoire du mourir, à partir d’une perspective relationnelle, nous avons exploré le processus funéraire, notamment celui ayant pour perspective la crémation comme mode de transformation du corps, en le décomposant comme une chaîne opératoire du mourir. Nos données sont recueillies par la méthode de la participation observante de pratiques au sein du milieu funéraire. L’exemplarité du phénomène crématiste, en tant que pratique réunissant les attributs de l’évolution récente funéraire à partir des années 1980, a dirigé notre sélection vers un échantillon diversifié dans deux contextes socioculturels (France et Québec) et deux agglomérations (Strasbourg et Montréal) où le taux de crémation est historiquement élevé. 2) Le second objectif consiste à comprendre la spécificité de la ritualisation funéraire à partir de ces données, en s’intéressant à l’action rituelle en train de se faire dans le processus funéraire, c’est-à-dire expliquer la mise en forme et en acte de relations sociales. Par-delà une lecture socioanthropologique de l’organisation des relations contextuelles de ritualisation, une lecture psychosociologique des actions rituelles complète l’interprétation. Notre compréhension de la spécificité du processus rituel funéraire fait apparaître la complexité relationnelle de cette pratique sociale : d’une part, en tant qu’actions interagies par et dans des relations interindividuelles, faisant appel à des ressources réflexives (habilitantes) et permettant la réduction de l’état de dissonance provoqué par la mort; d’autre part, en tant qu’actions enserrées par et dans les règles des systèmes sociaux. La mise à jour de la prépondérance de ces caractéristiques relationnelles dans la ritualisation funéraire actuelle a pour vocation de comprendre à la fois la diversification des pratiques funéraires et leur normalisation.

With unprecedented numbers of displaced persons worldwide, mental health clinicians in high-income countries will increasingly encounter refugee and asylum-seeking patients, many of whom have experienced significant adversity before and after their migration. This paper presents a summary of the recent evidence on the assessment and treatment of refugees across the lifespan to inform clinicians’ approaches to care of refugee patients in mental health care settings. Assessment and interventions for refugees are grounded in an ecosystemic approach which considers not only pre-migratory trauma, but social, familial, and cultural determinants of mental health in the host country. Evidence for psychotherapy and pharmacological treatments are reviewed, highlighting promising interventions while acknowledging that further research is needed. Ultimately, serving refugees necessitates a biopsychosocial approach that engages clinicians as medical experts, therapists, and advocates

Les taux élevés de suicide chez les jeunes Inuit sont souvent considérés comme symptomatiques des changements culturels survenus en quelques générations seulement. Aujourd’hui, les jeunes Inuit ont à transiger entre des cultures qui peuvent être vécues comme deux mondes opposés, avec des valeurs, des attentes et des contraintes parfois inconciliables. La littérature en santé mentale soulève le problème de l’accès aux soins, mais aussi le manque d’adéquation des services avec les besoins spécifiques des Inuit et de leur culture. Plusieurs auteurs suggèrent des modèles de guérison alternatifs prometteurs qui se distinguent des modèles conventionnels de soins « occidentaux ». On dit souvent « penser à l’extérieur de la boîte ». Mais qu’en est-il de penser autrement, « dans la boîte », en s’intéressant aux ressources déjà présentes ? Le Black Box, local d’Artcirq à Igloolik où s’entraînent des Inuit à l’art du cirque, nous amène à réfléchir sur l’intervention en santé mentale en contexte inuit. Cet article vise à élaborer une réflexion sur l’espace de « l’entre deux » où se trouvent les jeunes Inuit d’aujourd’hui, dans une culture en transformation. Cette situation pourrait nécessiter un ajustement créatif pour répondre à la fois aux contraintes d’une société contemporaine et à celles liées à un ancrage dans une identité inuit. Pour ce faire, nous explorerons le concept de la tradition ainsi que l’apport de l’art pour la négociation des identités culturelles à l’aide de l’exemple d’Artcirq. Le potentiel thérapeutique de cet espace artistique au niveau communautaire sera discuté à partir de nos observations d’un terrain ethnographique.

Delivery of effective mental health and psychosocial support programs requires knowledge of existing health systems and socio-cultural context. To respond rapidly to humanitarian emergencies, international organizations often seek to design programs according to international guidelines and mobilize external human resources to manage and deliver programs. Familiarizing international humanitarian practitioners with local culture and contextualizing programs is essential to minimize risk of harm, maximize benefit, and optimize efficient use of resources. Timely literature reviews on traditional health practices, cultural beliefs and attitudes toward mental health and illness, local health care systems and previous experiences with humanitarian interventions can provide international practitioners with crucial background information to improve their capacity to work efficiently and with maximum benefit. In this paper, we draw on experience implementing desk review guidance from the World Health Organization (WHO) and UNHCR, the United Nations Refugee Agency (2012) in four diverse humanitarian crises (earthquakes in Haiti and Nepal; forced displacement among Syrians and Congolese). We discuss critical parameters for the design and implementation of desk reviews, and discuss current challenges and future directions to improve mental health care and psychosocial support in humanitarian emergencies.

Researchers in the field of Aboriginal health generally have a keen interest in ‘participating in change’ to address the ongoing injustices experienced by Aboriginal peoples. Perhaps the most promoted methods for this purpose are those described as Indigenous methods and action research. Criteria of authenticity are generally used to assess the quality of research. In this essay, we reflect on how certain basic principles of action research, more notably ontological authenticity and educative authenticity can penetrate the process of knowledge exchange, creating spaces of ontological contamination and transformation. We reflect on the context of sharing ‘difficult knowledge’, knowledge that is encountered and shared in a post-colonial context of unequal power dynamics. We describe a trilogy of methods used for such knowledge exchange activities with three distinct audiences, and distinct goals. A commonality amongst the three described methods is the ‘unfinished’ and unorganised nature of what is transmitted, requiring the receptor to actively participate in the differentiation and reorganisation of information in a way that makes sense to him/her.

Structural competency is an approach to clinical training and practice that aims to improve health care by directing attention to the social inequities that are among the root causes of health disparities.¹ Recognizing these forms of social adversity may allow clinicians to better understand patients’ predicaments. However, to move beyond mere recognition, psychiatrists must find ways to address social structural issues and work toward systemic change. Without specific actions, structural competency risks being an academic exercise. Advocacy is one crucial way to translate insights into the social determinants of health into structurally competent practice. In this Viewpoint, we argue that advocacy can be a key aspect of structural competency.

In 2012 the Canadian government made significant cuts to its historically strong federal refugee health coverage plan. While this policy had negligible effects on the level of coverage provided to asylum seekers in Quebec, there is evidence that this group nonetheless experienced reduced healthcare access during the period of polarized national debate that ensued. This study engaged the “candidacy” model of healthcare access to illuminate factors contributing to the observed gap between entitlement and access. Twenty-five semi-structured interviews were conducted with asylum seekers in Montreal to elicit narrative accounts of difficulties encountered in the pursuit of healthcare. Thematic content analysis in conjunction with a holistic examination of help-seeking trajectories revealed several important barriers to obtaining care, including widespread confusion and misinformation about refugee health coverage, cumbersome administrative procedures specific to asylum seekers, and long wait times. Feelings of marginalization and insecurity associated with precarious migratory status appeared to amplify the effects of these barriers to care such that even a minor access difficulty could have dramatic effects on future help-seeking and access outcomes. Demonstrating awareness of public discourses interrogating their deservingness of health coverage, participants often interpreted access difficulties as evidence of health professionals’ unwillingness to serve them. Such interpretations conspired with fears associated with the asylum claim process to suppress self-advocacy, further help-seeking, and at times even information-seeking. This finding is particularly significant in that it suggests a mechanism through which hostile public representations of forced migrants–increasingly prevalent in Western host countries–can themselves endanger the physical, psychological, and social health of highly disadvantaged populations, even in the presence of strong entitlement policies. We close with reflections on how theoretical models of healthcare access might be adjusted to better accommodate the unique experiences of precarious status migrants.

Asylum seeking children arriving in Canada regularly face incarceration in medium-security-style immigration detention centres. Research demonstrates the human cost of detaining migrant children and families and the psychiatric burden linked with such imprisonment. This study aims to understand the lived experiences of children aged 3–13 held in detention. Informed by a qualitative methodology of narrative inquiry, child participants created worldsin the sand and generated stories to express their subjective experience. Results suggest that children’s sandplay confirms the traumatic nature of immigration detention while also revealing children’s sometimes conflicting understanding of the meaning of detention and their own migration. The results are contextualized by a description of detention conditions and the psychiatric symptoms associated with immigration incarceration. The study highlights the need for more research examining the impact of immigration detention on children’s mental health, while also underlining how refugee children’s voices provide important direction for policy change.

Cet article documente les perspectives d’intervenants de la santé et des services sociaux desservant des communautés pluriethniques de Montréal au sujet de l’impact du débat public sur le projet de Charte des valeurs proposé par le gouvernement du Québec à l’automne 2013. Les résultats suggèrent que ce débat public a eu des répercussions sur les intervenants et sur le bien-être des communautés, surtout minoritaires, mais également de la majorité. Ces résultats soulignent également que des débats sociaux suscitant la division peuvent influencer le vivre-ensemble et le rapport à l’Autre dans les services de santé et de services sociaux.

La recherche qualitative auprès de populations vulnérables en institutions de soins soulève de nombreux enjeux éthiques. Cet article se veut un exercice réflexif sur la particularité et la complexité des enjeux soulevés par ce type de recherche.

Pour ce faire, nous revisiterons notre expérience récente d’une recherche en santé mentale jeunesse auprès de réfugiés. Partant de
considérations méso-éthiques pour en arriver à des considérations micro-éthiques, nous aborderons la question de l’éthique de la recherche avec les réfugiés, les complexités éthiques d’ordre procédural rencontrées dans le processus d’approbation institutionnelle du projet (enjeux de protection) ainsi que les enjeux éthiques fondamentaux qui ont été soulevés lors du recrutement des participants et de la cueillette des données par entretien (responsabilité et sollicitude). Notre expérience nous permet de conclure à la complémentarité des différents niveaux éthiques (procédural/pratique) en recherche qualitative et à la nécessité de la réflexivité du chercheur pour permettre le développement de pratiques éthiques, particulièrement dans des contextes de vulnérabilité.

Our goal was to examine maternal mental health and associated stresses in a sample of high-risk immigrant mothers, and its association with child insecure attachment in the years following childbirth. Mothers and their child (Mage = 37 months) were recruited through a Health and Social Service organization in the Parc-Extension neighborhood in Montreal, Quebec. Mothers completed the Hopkins Symptoms Checklist (HSCL-25), the Multidimensional Scale of Perceived Social Support (MPSS) and a sociodemographic questionnaire that included questions on premature delivery and birth weight. Attachment behaviors were coded out of a videotaped free play sequence using the Preschool and Early School-Age Attachment Rating Scales (PARS). Analysis revealed high levels of clinical anxiety and depression, low social support and low attachment security. Significant mean differences and associations were found between anxiety, depression, social support, preterm delivery and child attachment. These results underscore the importance of screening for anxiety and depression early in the postnatal years, in order to prevent associated consequences such as child insecure attachment. Results also highlight the importance of building positive social networks, especially with immigrant populations.

The mental health needs of children and adolescents living with HIV (ALHIV) in Namibia are poorly understood, despite the dramatic improvement in their survival. ALHIV in resource poor contexts face particular risk factors, such as poverty, orphanhood, and poor social support. This study examines the mental health of ALHIV in Namibia, and the factors that contribute to mental health problems. A case-control design assessed emotional and behavioural symptoms of distress, risk and protective factors among adolescents aged 12-18 years. Case participants were 99 HIV-positive adolescents. Case controls were 159 adolescents from the same community who were not known to be HIV seropositive at the time of the study. Control group participants were selected from schools using a stratified random sampling. A larger proportion of HIV-positive adolescents were orphaned (62.6% vs. 20.8%, p < .001); the groups showed no differences in poverty factors. HIV-positive adolescents scored lower than the control group on total perceived social support (p < .05) and caregiver support (p < .05), but no differences in perceived friend support and support from a self-selected person were present. HIV-positive adolescents reported significantly more total emotional and behavioural difficulties (p = .027) and conduct problems (p = .025), even after controlling for socio-demographic factors. However, after controlling for the effects of orphanhood, group differences in mental health outcomes were no longer significant. Furthermore, mediation analysis suggested that social support completely mediated the relationship between HIV status and mental health (standardised pathway coefficients = .05, p = .021). Policies and programmes that aim to strengthen social support and take orphanhood status into consideration may improve the mental health of adolescents living with HIV.

Abstract

Introduction. Despite greater father participation in child care/rearing nowadays and the challenge of involving fathers in nursing interventions, no instrument exists to measure professional attitudes toward father involvement in family interventions. Objectives. The aim of this study was to adapt an existing measure that assesses nurse attitudes regarding the importance of including families in nursing care into a measure that assesses professionals’ attitudes towards the importance of involving fathers in interventions with families. Method. The Professionals’ Attitudes towards Father Involvement (PAFI) scale was adapted from the Families’ Importance in Nursing Care – Nurse Attitudes (FINC-NA) scale. A total of 297 professionals in family care completed the 26 items of the PAFI. Results. Items analysis indicated three items had low variability and abnormal distribution. Principal component analysis was conducted with the 23 remaining items. Results revealed a solution with four factors reproducing the structure of the original scale: Father as conversational partner, Father as resource, Father as burden, and Father as own resource. Most items loaded on their original factor. The four subscales and the global scale showed good internal consistency. Discussion and conclusion. Even though further studies are needed, this adapted scale now enables researchers and practitioners to assess professionals’ attitudes towards the importance of involving fathers in interventions with families.

Résumé

Introduction. Les pères sont de plus en plus engagés auprès de leurs enfants. Plusieurs professionnels, dont les infirmières, peinent à s’adapter à cette nouvelle réalité. Aucune échelle n’existe pour mesurer l’attitude des professionnels par rapport à l’importance d’inclure les pères dans leurs interventions. Objectifs. Le but de cette étude est d’adapter une échelle qui mesure les attitudes des infirmières quant à l’importance d’inclure les familles dans leurs soins pour en faire un instrument permettant de mesurer les attitudes des professionnels envers l’importance d’inclure les pères dans leurs interventions auprès des familles. Méthodes. L’échelle Attitudes des professionnels envers l’inclusion des pères (APIP) a été adaptée à partir de l’échelle Importance des familles dans les soins infirmiers – Attitudes des infirmières. Au total, 297 professionnels ont répondu aux 26 items de l’échelle APIP. Résultats. L’analyse des items révèle que trois d’entre eux présentaient une faible variabilité et une distribution anormale. L’analyse à composantes principales a été effectuée avec les 23 items restants. Les résultats confirment quatre facteurs, reproduisant la structure de l’échelle originale : le père comme partenaire de conversation, le père comme ressource, le père comme fardeau et le père comme ayant ses propres ressources. Les quatre sous-échelles et l’échelle globale ont montré une bonne cohérence interne. Discussion et conclusion. Même si d’autres études sont nécessaires, cette échelle adaptée permet maintenant aux chercheurs et aux praticiens de mesurer les attitudes des professionnels quant à l’importance d’impliquer les pères dans leurs interventions auprès des familles.

This pilot study examined psychological, social and cultural risk factors for child insecure attachment in a sample of South Asian immigrant families experiencing high migration stress in Montreal, Canada. Thirty-three participants were recruited through a local Health and Social Service organization. Maternal anxiety and depression, social support, and national and religious sense of belonging were assessed. Child attachment behaviors were coded from a 15 min free play period. Results indicated that maternal depressive symptoms were related to lower child attachment security scores. Lower support from friends was related to greater child ambivalent attachment behaviors. A higher sense of belonging to the country of origin was related to greater child disorganized attachment behaviors. These findings suggest that migration stresses, which include maternal depression, lack of social support and the sense of belonging, are associated with child attachment, and these variables should be considered in the design of appropriate interventions.

Recent changes in U.S. immigration policies and enforcement have precipitated a 300% rise in arrests and planned deportations. Although some family members face deportation, other family members may have state-sanctioned status. Such mixed status puts hundreds of thousands of families at risk of forced separation and associated mental health problems. Building on cross-cultural work with refugee families and other groups and on work with families separated by parental incarceration, the authors provide recommendations to guide clinicians working with families who are separated or who fear separation. Mental health problems among separated families can in part be addressed through identifying the origins of distress, elucidating family structures and roles, strengthening communication practices, linking with legal and economic resources, and facilitating decision making through distress reduction.

Le contre-transfert culturel est un concept qui souligne la dimension socioculturelle, et donc collective, du contre-transfert. Dans ce texte, nous analysons, au moyen de cinq histoires cliniques présentées dans le cadre de séminaires de discussion de cas transculturels et interinstitutionnels menés à Montréal, Canada, les diverses formes que peut prendre le contre-transfert culturel pour des cliniciens en situation d’impasse thérapeutique face à la prise en charge de familles migrantes. Nous examinons ensuite le rôle éventuel de ces séminaires dans la transformation de ce contre-transfert et dans la formulation de pistes permettant de relancer ou de soutenir le processus thérapeutique. Les résultats indiquent que les séminaires transculturels et interinstitutionnels de discussion de cas facilitent un travail d’élaboration sur les représentations collectives des cliniciens et que ce travail groupal permet de contenir et parfois de dépasser certaines situations d’échec thérapeutique.

With the sharp increase of refugees’ arrival and resettlement in western communities, adequate mental health care forms a pivotal dimension in host societies’ responses to those individuals and communities seeking protection within their borders. Here, clinical literature shows a growing interest in the development of family therapy approaches with refugees, in which therapeutic practice engages with the pivotal role of refugee family dynamics in posttrauma reconstruction and adaptation in resettlement and aims at supporting posttrauma reconstruction through strengthening capacities to restore safety, meaning and connectedness within family relationships. In this article, we focus on the narrative restoration of meaning as central mode of posttrauma reparation and explore its specific dynamics and relational complexities in the context of therapeutic practice with refugee families. Hereto, we integrate theoretical and clinical scholarly work on trauma narration and its intersection with empirical findings on trauma communication in refugee families. Furthermore, we develop case reflections to illustrate different processes of engaging with trauma narration in refugee family therapy. This analysis develops an understanding of the multivoiced ways in which refugee families engage with traumatic suffering through different modes of expression that may entail both narration and silence and explores how family therapeutic practices can engage and mobilize voices of narration and silence as relational stories of restoration.

In this article, we question the unilateral discourse of benefit of participation in participatory refugee theatre in the context of a growing socio-political climate of polarisation and stigmatisation of refugees in European countries of resettlement. By integrating critical voices from the fields of applied theatre and refugee research, we analyse the micro and macro dramaturgy of a Berlin-based participatory refugee theatre project. Through this analysis, we explore how refugees’ participation entails opportunities for empowerment, agency and giving voice, but also risks disempowerment and silencing in the interconnected relations between the participant, theatre maker, audience and the broader socio-political context.

Recent changes in U.S. immigration policies and enforcement have precipitated a 300% rise in arrests and planned deportations. Although some family members face deportation, other family members may have state-sanctioned status. Such mixed status puts hundreds of thousands of families at risk of forced separation and associated mental health problems. Building on cross-cultural work with refugee families and other groups and on work with families separated by parental incarceration, the authors provide recommendations to guide clinicians working with families who are separated or who fear separation. Mental health problems among separated families can in part be addressed through identifying the origins of distress, elucidating family structures and roles, strengthening communication practices, linking with legal and economic resources, and facilitating decision making through distress reduction.

Ce merveilleux conte, paru aux éditions Remue Ménage¹, est un ouvrage tout en finesse à travers lequel l’auteur a le courage d’aborder une des tâches les plus délicates qu’un parent ait à faire : parler à son enfant de la violence du monde. Mais puisqu’il le faut, pour le protéger, l’auteur nous fait don de ce conte et nous accompagne avec une délicatesse et une profondeur, qui témoignent d’une réflexion mûrie et d’un grand amour des enfants. Comment  aborder ce sujet sensible avec les petits sans les angoisser, ni les brimer dans leurs élans, dans leurs pulsions de vie ? Sans induire de progression traumatique, comme un fruit devenu mûr trop vite pour avoir été confronté au réel (Ferenczi, 1933) ? Pour ce faire, l’auteur use brillamment de métaphores que le lecteur de tout âge comprendra à l’aulne de son développement. Et c’est là le génie de sa méthode.

Cette puissance d’évocation est décuplée par les créations picturales qui accompagnent le texte. Il s’agit des illustrations d’Albin Christen. La première page, noire, remémore à l’enfant son milieu originel : le ventre de sa mère, lieu des premiers échanges sensoriels, d’où il recevra un premier bain de parole. Puis il y a ces forces invisibles qui jalonnent le parcours de l’enfant et qui sont illustrées de façon magistrale : des tenailles légèrement anthropomorphisées en bras, pour symboliser l’oppression ; les barrières de métal qui représentent les obstacles ; les rouages complexes qui métaphorisent l’appareillage intriqué et pervers qu’est la violence systémique.

Les services en santé mentale jeunesse comprennent des interventions multimodales interdisciplinaires complexes et leur évaluation tire profit des méthodes mixtes, particulièrement auprès de populations caractérisées par leur diversité culturelle.

Ce chapitre présente les résultats d’une étude pilote visant à développer une méthode d’évaluation des soins en collaboration en santé mentale jeunesse à Montréal. La méthode combinait la réalisation d’entrevues semi-dirigées auprès de cinq triades jeune-parent-intervenant et de questionnaires mesurant la satisfaction envers les services et l’amélioration du portrait clinique.

Nous aborderons principalement les forces et les limites de la méthode mixte employée. Les points de convergence et de divergence des données quantitatives et qualitatives sont présentés et l’accent est mis sur l’importance de l’intégration des résultats.

Les résultats mixtes ont permis d’améliorer la rigueur scientifique de la recherche en complétant et en contextualisant les résultats des composantes qualitative et quantitative de l’étude, et en permettant une meilleure adéquation culturelle de la méthode utilisée.

Sur le plan éthique, nous considérons que l’approche qualitative a amélioré la prise en considération de la voix des participants, une question particulièrement importante pour des recherches sur des enjeux de santé pouvant faire l’objet de stigmatisation et menées auprès de populations culturellement minoritaires, marginalisées ou peu représentées dans la littérature scientifique. Les contributions de l’étude pilote au développement d’un devis de recherche mixte longitudinal sont également présentées.

Despite the importance of adequate supervision to child wellbeing, the academic conversation around this topic is scattered across disciplines and for this reason is difficult to follow. Researchers and decision-makers would benefit from a preliminary overview of conceptualizations, cultural variations, and facilitators and barriers to providing supervision to children in low- and middle-income countries (LMICs). A scoping review was conducted. Two searches of the literature were run within Embase, Medline, PsycInfo, Social SciencesFull Text, ERIC, SocIndex with Full Text, and Academic Search Complete. Additional papers were identified through a call to experts. Out of 2049 publications initially identified, 44 studies met our inclusion criteria, thus reflecting the scarcity of scientific evidence in LMICs. Child supervision was addressed in the literature in terms of links to psychological, health, social and academic outcomes, suggesting a multidisciplinary interest in the topic. However, a vague conceptualization of child supervision emerged across studies. Of importance, cultural and socio-economic influences interacted to shape caregivers’ vision of the family, the child, and the decision-making process regarding supervision practices. Barriers and/or facilitators to adequate child supervision were addressed only in 18 studies. There was substantial variation in how cultural influences on child supervision were taken into account across studies. Our review aims to inform and guide future research and action on child supervision practices in LMICs and calls for a more coherent and comprehensive body of literature on this matter. Programming and policy efforts should take socio-economic and cultural influences into account, as well as be tailored according to the specificities of each child, caregiver(s), and setting.