Collaboration intersectorielle entre les services d’employabilité et de la santé sur la prévention de troubles musculosquelettiques chez les demandeurs d’asile (DA) résidant à Montréal

En représentant 6% de la migration au Québec, les demandeurs d’asile (DA) passent sous le radar des services de santé. Quand ils ont besoin de soins, ils visitent les urgences des hôpitaux, souvent ils sortent sans une référence précise de prise en charge de leur situation de santé, en augmentant les risques de chronicisation de leur état.

Malgré que les facteurs bio-psycho-sociaux qui peuvent dégrader la santé des DA comme avoir un emploi précaire, la reconnaissance des acquis professionnels, la maîtrise des langues officielles peuvent bien justifier le besoin de travail intersectoriel, la communication et le référencement du patient DA est très peu fréquente, pour ne pas dire inexistante.

Selon nos observations cliniques, la plupart des expériences de travail d’un DA correspondent à un travail précaire, le facteur de risque de troubles musculosquelettiques (TMS) le plus identifié dans les données probantes. Cette situation a motivé l’idée de bâtir un réseau avec les intervenants des organismes communautaires, les médecins et la clinique de physiothérapie, avec l’objectif de sensibiliser les demandeurs d’asile et aux intervenants sur la prévention et traitement de TMS associés au travail..

Depuis 6 ans, nous avons réussi à faire un système de référencement efficace pour les intervenants communautaires et les DA, nous avons réduit le temps d’attente pour l’accès aux soins de 3 mois à 1 semaine, nous avons sensibilisé à nos professionnels de la santé pour le référencement ver les organismes communautaires pour la prise en charge globale de la situation de santé des DA. L’intégration et la collaboration intersectorielle sont devenues notre cœur d’action professionnelle.