Vieillir chez soi, ça veut dire quoi ? Aspirations et paroles d’aînés ayant un parcours migratoire
Par Bouchra Taïbi, professeure, Département de psychoéducation et travail social, Université du Québec à Trois-Rivières
On l’entend partout: le premier souhait des ainés, c’est de vieillir chez soi. Cela dit, de quoi et de qui on parle?
Au Canada, près du tiers des personnes âgées de 65 ans et plus sont immigrantes, c’est-à-dire nées à l’extérieur du Canada. Or, malgré leur importance, les réalités et les besoins des ainés immigrants sont peu évoqués et restent méconnus. Cela, notamment en ce qui concerne leurs intentions quant à où vieillir. En effet, si la question du lieu du vieillir occupe une place centrale dans les débats sur les politiques publiques de la vieillesse (généralement en termes de domicile, résidence, institution, etc.), on en sait peu sur les aspirations des personnes âgées immigrantes. Où souhaitent-elles vieillir? Vieillir chez soi, ça veut dire quoi?
Nous proposons une réflexion sur ces questions en partant d’une recherche qualitative menée juste avant la pandémie de COVID-19 dans la région montréalaise auprès de personnes âgées de 65 ans et plus, nées à l’extérieur du Canada, soit des aînés ayant des parcours de vie marqués par une ou plusieurs migrations.
Membres et équipe SHERPA
Bouchra Taïbi
Travailleuse sociale et professeure, Département de psychoéducation et travail social, UQTR