Intervention en contexte interculturel


Plusieurs barrières peuvent limiter l’accès au système de santé et de services sociaux pour les personnes immigrantes et réfugiées et générer des disparités en termes de qualité des services et d’efficacité des soins (méconnaissance des services de santé, barrière linguistique, divergences de conceptions en lien avec la santé et la maladie, précarité du statut migratoire, etc.).  Pour les professionnels de la santé, la rencontre interculturelle comporte également des incertitudes et des défis pour lesquels ils ne se sentent pas toujours bien outillés. Soutenir les professionnels et les gestionnaires qui travaillent en première ligne en santé et en services sociaux et adapter les pratiques de façon à faciliter la communication et l’alliance constituent des objectifs de la programmation de SHERPA.

SHERPA travaille en collaboration étroite avec le Centre d’expertise sur la santé physique et le bien-être des réfugiés et des demandeurs d’asile (CERDA) du CIUSSS Centre-Ouest-de-l’île-de-Montréal sur de nombreux projets en lien avec l’intervention en contexte interculturel. Voir le site du CERDA>>

En plus de réaliser de multiples activités de formations et d’accompagnement et des outils développés spécifiquement pour soutenir les professionnels dans leur intervention, des projets d’évaluation de modalités d’intervention et de formations sont également menés afin de développer les meilleures pratiques et d’en cerner les impacts sur le développement de l’alliance thérapeutique en contexte interculturel. 

Interprétariat

Compétences interculturelles des professionnels

Intervention

Revisiter la perspective interculturelle : états des lieux, promesses, défis dans un monde en tensions


Chercheurs

Lilyane Rachédi, Catherine Montgomery et Bouchra Taïbi (UQÀM), Ariane Le Moing (Université de Poitiers), Sonia Ben Soltane (Université d’Ottawa), Bochra Manaï (Directrice de Paroles d’exluEs)

Partenaires

Au Québec : UQÀM, Centre d’art et de diversité culturelle (CARDC), Institut universitaire (SHERPA), METISS, Équipe de recherche en partenariat sur la diversité culturelle et l’immigration dans la région de Québec (EDIQ) et l’organisme Rencontre interculturelle des familles de l’Estrie (RIFE). Europe: Toit du Monde et Ressources pour les Mineurs Isolés en Vienne (REMIV), la Chaire SENGHOR en francophonie nord-américaine, l’Institut d'études acadiennes québécoises (IEAQ), et le laboratoire Mémoires, Identités, Marginalités dans le Monde Occidental Contemporain (MIMMOC) et l’ARIC.

Financement

CRSH connexion 2020-2021

Description du projet

Ces deux journées d’étude internationales (JE) se tiendront à Montréal. Elles porteront sur la nécessité de revoir les perspectives théoriques et pratiques entourant l’intervention en contexte interculturel au XXIe siècle. L’objectif général est de créer un espace d’échanges, de dialogues et de productions collectives qui table sur les perspectives interculturalistes critiques, qui valorise les expériences et savoirs des praticiens et identifient les avancées de la recherche interculturelle dans plusieurs pays. Ceci, pour outiller l’ensemble des acteurs à des interventions adaptées aux enjeux contemporains de l’interculturalité. L’objectif spécifique est donc de mettre en place les conditions de réflexion, de dialogue et de collaboration entre des chercheurs, des étudiants et des professionnels de diverses origines, générations et disciplines, pour revisiter la perspective interculturelle dans une optique de théorisation, de formation et d’intervention dans un monde en transformation.

Publications

À venir.

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Point de service pour les personnes LGBTQ+ migrantes à Montréal (La clinique Mauve)


Chercheurs

Edward Ou Jin Lee (UdeM), Pierre-Paul Tellier (GMF Village Santé, McGill), Vania Jimenez (GMF Village santé, McGill), Annie Pullen-Sansfaçon (UdeM), Denise Medica (UQAM), Ahmed Hamila (postdoctorant IU-SHERPA, UdeM), Yann Zoldan (postdoctorant IU SHERPA, McGill), Naïma Bentayeb (IU SHERPA)

Partenaires

CIUSSS Centre-ouest-de-l’île-de-Montréal, AGIR

Financement

Fondation de l’association médicale canadienne et Fondation pour l’avancement de la médecine familiale : 2020

Description du projet

Les réalités des personnes LGBTQI+ migrantes sont complexes, du fait notamment des violences qu’elles ont pu subir et leur accès aux soin est rendu plus difficile en raison d’une multitude de barrières structurelles liées à leur statut migratoire (xénophobie), à leur race (racisme), à leur orientation sexuelle (homophobie) et/ou à leur identité de genre (transphobie). La prise en compte de ces barrières structurelles intersectionnelles dans les modèles d’intervention est primordiale.

Implantation d’un point de service spécialisé : Le présent financement a rendu possible l’implantation d’un point de service spécialisé, la Clinique Mauve, au GMF Village Santé du CIUSSS CODIM. L’objectif de ce projet novateur est de diminuer les inégalités en termes d’accès aux soins dans un contexte de COVID-19 en faisant en sorte que les populations LGBTQI+ migrantes aient accès à divers spécialistes de santé et de services sociaux (travailleur social, infirmier, psychologue, médecin, etc.) selon une trajectoire de soins adaptée et une offre de service conformes aux approches de soins anti-oppressives, trans-affirmatives, interculturelles, de réduction des méfaits et de consentement éclairé. Le programme de liaison, partie intégrante de la Clinique Mauve et mené en collaboration avec les partenaires communautaires et les pairs navigateurs permettra de sensibiliser et informer les personnes LGBTQI+ migrantes aux enjeux relatifs à la COVID-19 et plus généralement aux enjeux de santé (physique, psychologique et sexuelle).

Une démarche évaluative accompagnera l’implantation de la clinique afin de répondre aux questions de recherche suivantes :

  • Dans quelle mesure la Clinique Mauve et son programme de liaison sont-ils adaptés pour favoriser l’accès aux soins des personnes LGBTQI+ migrantes?
  • Dans quelle mesure la Clinique Mauve permet-elle de résorber les inégalités face à la COVID-19? Quels sont les avantages et les limites de la Clinique Mauve?
  • Quelles sont les conséquences directes et indirectes de la COVID-19 sur la santé mentale, physique et sexuelle des personnes LGBTQI+ migrantes?
  • Quelles sont les barrières auxquelles doivent faire face les personnes LGBTQI+ migrantes dans l’accès aux soins?

Objectifs du volet recherche

  • 1) Évaluer l’implantation du point de services et le programme de liaison destinés aux personnes LGBTQI+ migrantes.
  • 2) Évaluer les conséquences (directes et indirectes) de la COVID-19 sur cette population ;
  • 3) Identifier les barrières auxquelles elle fait face dans l’accès aux soins pour démontrer l’intérêt de la mise en place et de la pérennisation de la Clinique Mauve.

Méthodologie : Un devis mixte de type concomitant qui combine des méthodes quantitatives (questionnaire et extraction MYLE) et qualitatives (entretien semi-structurés et groupe de discussion) sera utilisé.

Retombées souhaitées :

Retombées analytiques et empiriques

  • Meilleure compréhension des réalités des personnes LGBTQI+ migrantes dans le contexte de COVID-19 et de la manière dont la pandémie impacte leur accès aux soins et aux services sociaux
  • Meilleure compréhension du fonctionnement des services de soins destinés aux personnes LGBTQI+ migrantes

Retombées sociales

  • Meilleur accès aux soins relatifs à la COVID-19 (ex : tests, soins post-exposition, santé mentale, etc.) des personnes LGBTQI+ migrantes
  • Meilleure prise en considération dans l’offre de service des spécificités de cette population (ex. : isolement social, problèmes de santé mentale, stigmatisation, exclusion, etc.) et de la manière dont ces spécificités impactent leur risque de contracter la COVID-19
  • Pérennisation de la Clinique
Publications

À venir.

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L’intervention avec interprète en contexte de crise sanitaire


Chercheurs

Naïma Bentayeb (CIUSSS CODIM), Monica Ruis-Casares (McGill), Yvan Leanza (U.Laval), Mélanie M. Gagnon (CIUSSS CODIM), Jill Hanley (McGill)

Partenaires

CIUSSS CODIM, TCRI, DRSP, Table de quartier Montréal-Nord, BINAM

Financement

IU-SHERPA, CERDA, Centre for Research on Children Families McGill: 2020-2021

Description du projet

Une grande proportion de la population immigrante ne parle ni le français ni l’anglais à leur arrivée au Québec. L’enjeu de la communication et de la barrière linguistique pour ces personnes est au coeur de la prestation des soins et services en santé et services sociaux. Bien que la littérature soit abondante au sujet de l’interprétation en santé et services sociaux, peu ou pas d’études ont porté sur la téléinterprétation et l’interprétation en contexte de crise sanitaire, et aucune au Québec. Une telle étude permettra de valider le succès ou pas du recours à la téléinterprétation de façon générale et en particulier en contexte de crise sanitaire.

Objectifs

  1. Explorer la littérature existante au sujet des enjeux rapportés par les acteur.rice.s terrain à propos de l’interprétation à distance et l’interprétation en temps de crise en santé et services sociaux.
  2. Documenter les enjeux rencontrés par les acteur.rice.s terrain en santé et services sociaux au Québec en termes d’interprétation à distance en contexte de crise sanitaire.
  3. Recenser les pratiques utilisées ou les pratiques innovantes développées par les acteur.rice.s terrain en santé et services sociaux au Québec en contexte de crise sanitaire.

Méthodologie

  1. Une revue de littérature de type « scoping review » sera réalisée pour dresser le portrait des connaissances scientifiques disponibles au sujet des enjeux et pratiques d’intervention avec interprète en contexte de crise, avec un accent particulier sur l’interprétation en téléintervention.
  2. Un questionnaire en ligne sera utilisé pour documenter les enjeux rencontrés lors de la prestation de soins et de services par téléintervention en présence d’interprètes durant la crise de la COVID-19. Ce questionnaire en ligne permettra aussi de recenser les pratiques innovantes que les acteur.rice.s du terrain ont développées pour répondre aux besoins de leurs usager.ère.s allophones en contexte de crise.

Retombées attendues

(1) Valider le succès ou pas du recours à la téléinterprétation de façon générale et en particulier en contexte de crise sanitaire.

(2) Explorer les effets de l’utilisation de la technologie pour les interventions avec interprètes.

(3) Tirer des apprentissages pour les décideurs et gouvernements en documentant les pratiques originales qui serviront pour de futures crises.

(4) Contribuer à adapter la formation des intervenant.e.s et des interprètes

Publications

À venir

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L'évaluation de l'interprétariat en tant que mode d'intervention en santé et en services sociaux


Chercheurs

Mélodie Briand-Lamarche (CIUSSS Centre-Ouest-de-l’île-de-Montréal), Christine Maltais (CIUSSS Centre-Sud) et Murielle Guériton (CIUSSS Centre-Sud-de-l’île-de-Montréal)

Financement

Institut national d’excellence en santé et en services sociaux : 2014-2016

Description du projet

La barrière linguistique peut compromettre l’accès aux soins de santé. Dans cette perspective, les services d’interprétariat présentent de nombreux bénéfices tels que, notamment, un consentement éclairé, une plus grande relation de confiance et une meilleure transmission des informations et explications pertinentes et, ce faisant, la diminution des risques d’erreurs. Cela dit, plusieurs établissements se disent peu outillés pour guider la pratique des intervenants et des interprètes lors de la mise en oeuvre des interventions en interprétariat. Ce faisant, le CSSS de La Montagne, institut universitaire en regard des communautés ethnoculturelles, installation aujourd’hui intégrée au CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal, a demandé à son unité en évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé et services sociaux (UETMISSS) de se pencher sur la question, afin d’éclairer la prise de décision clinique et de gestion en matière d’interventions en interprétariat.

L’ETMISSS sur l’interprétariat en tant que mode d’intervention en santé et en services sociaux visait à répondre plus spécifiquement à quatre questions :

  1. Quels éléments doivent être pris en considération tant par l’intervenant que par l’interprète (formel ou informel) lors d’une intervention auprès de l’usager en personne ou par téléphone, afin d’assurer l’efficacité, la qualité et la sécurité des interventions?
  2. À quelles stratégies l’intervenant peut-il recourir en cas d’absence d’interprètes ou de refus de l’usager d’utiliser un interprète (formel ou informel)?
  3. Quels éléments devraient définir la formation continue des intervenants qui travaillent en présence d’interprète?
  4. Quels éléments devraient définir le processus d’accueil-orientation des interprètes au sein des établissements?

Afin de répondre à ces questions, le Rapport d’ETMI : L’interprétation en tant que mode d’intervention en santé et en services sociaux propose 17 recommandations. Ces recommandations sont basées sur une revue systématique des données scientifiques et sur une consultation des parties prenantes (intervenants provenant de quatre CIUSSS et interprètes provenant de deux banques d’interprètes).

Publications

Briand-Lamarche, M., C. Maltais and M. Guériton (2017). L’interprétariat en tant que mode d’intervention en santé et en services sociaux, CIUSSS Centre-Ouest-de-l’île-de-Montréal: Unité d’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé et services sociaux: 163 pages.

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La parole aux interprètes


Chercheurs

Yvan Leanza (ULaval), François René de Cotret (ULaval), Eva Ošlejšková (ULaval), Soumya Tamouro

Financement

SHERPA : 2015-2016

Description du projet

Objectif : Mettre en évidence la perspective des interprètes sur leur propre pratique au sein des établissements et cliniques du CIUSSS, mais surtout leur besoin en termes d’encadrement, de formation et de reconnaissance.

Publications

René de Cotret, F., E. Ošlejšková, S. Tamouro and Y. Leanza (2017). Donner la parole aux interprètes : le mythe de la neutralité et autres facteurs contextuels pouvant nuire à la performance.

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Enjeux du travail avec interprètes en santé mentale avec les enfants et adolescents


Chercheurs

Yvan Léanza (ULaval), Cécile Rousseau (McGill), Marie-Rose Moro (Paris Descartes), Ghayda Hassan (UQAM), Ellen Rosenberg (McGill), Isabelle Boivin (USherbrooke) et Camille Brisset (U. Bordeaux)

Partenaires

CSSS de la Montagne et Hôpital Avicenne (Bobigny, France)

Financement

METISS et CSSS de la Montagne : 2012-2013

Description du projet

Peu de données nous informent des caractéristiques des soins psychiatriques et psychothérapeutiques de haute qualité en présence d’une barrière linguistique. La plupart des auteurs présentent des principes et lignes directrices dans les services auprès d’adultes, mais peu d’études ont détaillé les spécificités du travail avec interprète en santé mentale pour enfants et adolescents. À ce stade, il semble essentiel de développer des connaissances empiriques concernant ces enjeux et les moyens d’y faire face. De telles données sont essentielles en vue d’émettre des recommandations pour améliorer l’organisation des services et la qualité des soins en santé mentale auprès de cette population.

Objectifs : Le premier objectif de ce projet était d’explorer les enjeux autour de l’intégration d’interprètes dans le  cadre d’une intervention en santé mentale auprès d’enfants et d’adolescents dans deux cliniques (l’une à Montréal, l’autre à Paris) qui ont développé une expertise dans le domaine de la santé mentale transculturelle. Le second objectif était de voir comment ces enjeux s’inscrivaient dans leurs contextes socioculturels respectifs.

Méthodologie : Un devis qualitatif a été utilisé étant donné la nature exploratoire de l’étude et afin de mettre l’accent sur la compréhension et la signification de l’expérience de la rencontre thérapeutique telle que subjectivement perçue par les thérapeutes et les interprètes.

La méthode du focus groupe permet de recueillir des données qualitatives à travers une discussion orientée. Deux focus-groupes ont donc été menés auprès de cliniciens (l’un à Montréal, l’autre à Paris) et deux autres ont été réalisés avec des interprètes (l’un à Montréal, l’autre à Paris).

Résultats :Les participants ont décrit le développement de l’alliance de travail entre les interprètes et les praticiens, la délimitation des rôles de l’interprète, et les effets de la traduction sur les différentes personnes impliquées. L’intégration des interprètes dans une équipe clinique demeure un processus lent dans lequel les praticiens et les interprètes doivent réfléchir à un cadre commun, qui favorise la confiance, la compréhension mutuelle et qui favorise la contribution de chacun à l’intervention. La présence de l’interprète semble thérapeutique.

Publications

Leanza, Y., Boivin, I., & Rosenberg, E. (2013). The patients’ Lifeworld: Building meaningful clinical encounters between patients, physicians and interpretersCommunication and Medicine 10(1), 13-25. 

Brisset, C., Leanza, Y., &Laforest, K. (2013). Working with interpreters in health care. A systematic review and a meta-ethnography of qualitative studiesPatient Education and Counselling, 91, 131-140.

Brisset, C., Y. Leanza, E. Rosenberg, B. Vissandjee, L. Kirmayer, G. Muckle, S. Xenocostas and H. Laforce (2013). Language Barriers in Mental Health Care: A Survey of Primary Care Practitioners.

Leanza, Y., Miklavcic, A., Boivin, I., & Rosenberg, E. (2014). Working with interpreters. In L. Kirmayer, C. Rousseau & J. Guzder (Ed.), Cultural Consultation: Encountering the Other in Mental Health Care (p. 89-114). New-York: Springer Science + Business Media.

Boivin, I., Leanza, Y., Moro, M. R., Rousseau, C., Brisset, C., Rosenberg, E. & Hassan, G..Integration of interpreters in mental health interventions with children and adolescents: the need for a framework. Transcultural Psychiatry. 52(3), 353-375

Leanza, Y., Brisset, C., Rocque, R., &Boilard, A. (2017). Challenges to and recommendations for working with a community interpreter in mental health. A Canadian perspective. In E. Jacobs & L. Diamond (Ed.), Providing Health Care in the Context of Language Barriers: International Perspectives (p. 56-70). Bristol: MultilingualMatters.

Brisset, C. and Y. Leanza (2015). L’interprétariat en santé mentale à Montréal. Perspectives des intervenants, entre méconnaissance et co-thérapie.

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Récits de pratique à propos de la compétence interculturelle et inclusive: production d'un matériau inédit de formation


Chercheurs

Geneviève Audet (UQAM), Corina Borri-Anadon  (UQTR), Sivane Hirsch (UQTR)

Partenaires

Le ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur (MEES)

Financement

FRQSC : 2018-2021

Description du projet

Au Québec, une « compétence interculturelle et inclusive » a été formalisée par un groupe de travail interuniversitaire (Potvin et al., 2015) autour de six composantes. Le présent projet souhaite mettre en dialogue cette formalisation de la « compétence interculturelle et inclusive » et des récits de pratique (Desgagné, 2005) d’enseignants en exercice à propos de l’intervention en contexte de diversité ethnoculturelle afin de documenter une compétence interculturelle et inclusive « en acte ».

Objectifs : Ce projet de recherche vise à I) documenter une compétence interculturelle et inclusive « en acte » par l’intermédiaire de récits de pratique d’enseignants, II) élaborer, par une analyse de ces récits, une théorisation de cette compétence en acte et III) produire, par ces récits de pratique théorisés, un matériau inédit de formation à l’exercice de cette compétence. Il permettra de renforcer la qualité de la formation initiale des futurs enseignants du préscolaire et du primaire en les préparant mieux à soutenir la persévérance et la réussite scolaires des élèves issus de l’immigration. Les récits et la théorisation en ayant émergé pourront ensuite servir de matériau de base à un dispositif inédit de formation initiale basé sur une méthode d’analyse de récits en groupe inspirée de la méthode des cas.

Retombées : En documentant, puis en théorisant une compétence interculturelle et inclusive « en acte », ce projet fera avancer les connaissances sur les pratiques effectives des enseignants en lien avec celle-ci. Il permettra également d’améliorer les pratiques professionnelles en bonifiant la formation initiale, en mettant à la disposition des formateurs et des étudiants des exemples concrets qui mettent en valeur comment, dans la pratique, les différentes composantes s’enchevêtrent et différentes logiques s’entremêlent. Nous serons ainsi en mesure d’affiner notre compréhension des enjeux d’une intervention pédagogique en contexte de diversité ethnoculturelle, auprès d’élèves issus de l’immigration, et d’identifier certaines spécificités liées à la densité ethnique des classes et des écoles dans lesquelles les événements racontés se déroulent, de même que des défis spécifiques aux élèves issus de l’immigration considérés à risque par la recherche. Le projet se distingue par son exploration de la question à l’étude non seulement dans des écoles à forte concentration d’immigration, mais également dans des écoles où la présence immigrante est plus récente et plus limitée et où les enseignants ont accès à moins de ressources en matière de formation. Des retombées significatives à l’échelle du Québec, par le réinvestissement prévu dans la formation initiale qui pourra être généralisé à l’ensemble des universités québécoises, sont également prévues.

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Intervenir en contexte de diversité ethnoculturelle : se raconter. Un projet de reconstruction et de théorisation de récits de pratique d’enseignants.


Chercheurs

Geneviève Audet (UQAM), Gina Lafortune (UQAM), Maryse Potvin (UQAM)

Financement

CRSH: 2018-2020

Description du projet

Malgré l’existence, depuis 1998, d’une Politique d’intégration scolaire et d’éducation interculturelle balisant l’adaptation institutionnelle à la diversité à divers niveaux du système scolaire, le Québec est aux prises avec une détérioration du climat des relations interethniques. Une méta-analyse récente, réalisée par Mc Andrew et le Groupe de recherche Immigration, équité et scolarisation et réunissant les recherches menées depuis 10 ans au Québec (Mc Andrew et al., 2015), a documenté l’influence des dynamiques sociales, systémiques, scolaires, familiales, communautaires et personnelles sur la réussite éducative des élèves issus de l’immigration en contexte québécois. Parmi celles-ci, on note que les pratiques enseignantes exercent une influence majeure sur le cheminement et la performance scolaires ainsi que sur le vécu socioscolaire de ces derniers, et la formation des enseignants à œuvrer en contexte de diversité ethnoculturelle est pointée comme un des éléments majeurs sur lesquels des efforts soutenus doit être investis.

Objectif : Le présent projet souhaite mettre en dialogue cette formalisation de la « compétence interculturelle et inclusive » et des récits de pratique d’enseignants en exercice à propos de l’intervention en contexte de diversité ethnoculturelle et ainsi proposer une définition de la compétence interculturelle et inclusive « en acte ». Il permettra d’améliorer les pratiques professionnelles en bonifiant la formation initiale, voire continue des enseignants en offrant une perspective « de l’intérieur » sur la réalité plurielle du Québec.

Retombées : Ce projet et les suites qui y sont envisagées permettront également au personnel scolaire de continuer à mettre en œuvre des pratiques qui soutiennent la réussite éducative des élèves québécois issus de l’immigration, et aux formateurs et aux chercheurs d’intégrer ces nouvelles connaissances dans leur enseignement. Plus largement, le savoir professionnel d’enseignants que ce projet mettra à jour d’une part, et la sensibilisation des futurs enseignants aux enjeux de l’intervention en contexte de diversité ethnoculturelle qu’il facilitera d’autre part, constitue un pas de plus pour la prise en compte de la diversité dans une société de plus en plus polarisée, pour une école et un monde plus justes et plus équitables pour tous.

Publications

Audet, G. (2018). Intervention pédagogique et diversité ethnoculturelle: théorisation de récits de pratique d’enseignantes et d’enseignants, et défis de formation. Éducation et francophonie, 46, 92-108.

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Cultural competency training as a response to radicalization leading to violence


Chercheurs

Myrna Lashley (McGill), Ghayda Hassan (UQAM), Sadeq Rahimi (U.Saskatoon), Sara Thomson U.Ryerson)

Partenaires

Commandat Chartrand (SPVM)

Financement

Projet Kanishka CRSH : 2012-2016

Description du projet

Working through the Canadian Association of Chiefs of Police (CACP), we will interview police security officers (as opposed to civilian of private security officers) in Montreal, Toronto and Saskatoon concerning their organization’s cultural competency training. We will seek to determine how security officers, particularly those in anti-threat squads, perceive and evaluate the cultural competency training which they have received – or are in the process of receiving. We will also ask them to identify how the training supports the safety of Canada; helps to enhance a working environment which contributes to the country’s security and counter-terrorism agenda; and helps to promote relationships of trust with communities based on their experiences and perspectives. In addition to assessing the content and perceived efficacy of cultural competency training among security officer in the three cities, an on-line survey will be conducted in order to capture a broad sense of the kinds of sentiments and perceptions that prevail among communities regarding security officers’ cultural understandings of, and interactions with, citizens.

Publications

Lashley, M., Hassan, G., Rahimi, S., Thompson, S., Chartrand, M., Touzin, S., Graumans, R, & Akhtar, A. (2014). Can being culturally competent assist police and security officers in ensuring Canada’s security? Report presented to Public Safety Canada.
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Construction et maintien de l'alliance thérapeutique en réadaptation au travail dans un contexte clinique interculturel


Chercheurs

Daniel Côté (IRSST), Sylvie Gravel (UQAM), Bob White (U.Montréal), Marc Corbière (UQAM), Jessica Dubé (IRSST)

Financement

IRSST : 2014-2018

Description du projet

Les mécanismes et la dynamique qui favorise la construction et le maintien d’une alliance l’alliance thérapeutique et de travail entre les travailleurs immigrants ayant subi une lésion professionnelle indemnisée et leurs intervenants sont encore peu connus.

Objectif : Cette étude s’intéresse au processus de réadaptation et de retour au travail en contexte de relations  interculturelles et vise à mieux comprendre les conditions et le processus de construction de l’alliance entre les travailleurs immigrants ayant subi une lésion professionnelle indemnisée et leurs intervenants.

Retombées : Les résultats du projet permettront de raffiner les outils existants afin de faciliter l’intervention et le potentiel de retour au travail des travailleurs immigrants ayant vécu une lésion professionnelle.

Publications

À venir

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Développer le contenu d’un outil d’aide à l'amélioration des compétences interculturelles des intervenants de la CNESST à partir d'une démarche de co-construction


Chercheurs

Daniel Côté (IRSST), Sylvie Gravel (UQAM), Jessica Dubé (IRSST)

Partenaires

CNESST Montréal, Régional-1

Financement

IRSST : 2017-2018

Description du projet

Les chercheurs souhaitent développer un outil d’aide à la communication interculturelle à l’intention et en concertation avec des intervenants de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). Cette activité de recherche devrait permettre de conceptualiser les conditions qui favorisent le processus de co-développement dans un contexte où tous les acteurs ne partagent pas nécessairement les mêmes repères culturels. 

Objectif : Développement d’un outil d’aide à la communication interculturelle à l’intention, et en concertation, avec des intervenants de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).

Retombées : L’outil, qui résultera d’une activité de valorisation subséquente, sera nécessaire aux intervenants de la CNESST et permettra d’optimiser le temps d’intervention auprès des travailleurs immigrants, victimes de lésions professionnelles

Publications

Côté, Daniel, Dubé, Jessica, Bastien, Nicolas et Sylvie Gravel (2020). Développer le contenu d’un outil d’aide à l’amélioration des compétences interculturelles des intervenants de la CNESST à partir d’une démarche de coconstruction Rapport. IRSST. 109 p. Lire >>

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Understanding the intercultural training and resource needs of mental health professionals to inform the development of an interactive web-delivered cultural competence roadmap toolkit.


Chercheurs

Cécile Rousseau (McGill), Ana Gómez-Carrillo (McGill), Eric Jarvis (McGill), Janique Johnson- Lafleur (McGill), Laurence J. Kirmayer (McGill)

Financement

HCALM researchfundingcompetition: 2017-2018

Description du projet

Certain conditions experienced by minority populations such as linguistic barriers, social isolation, poverty, poor housing conditions or the feeling of not belonging to the host society, can limit access to the health and social services system and generate disparities in health statuses and quality of services. For healthcare professionals who do not frequently encounter patients of a background different than their own, these intercultural clinical encounters can present challenges. If these professionals are not equipped with the skills to feel comfortable and work effectively across cultural and linguistic differences, it can reduce service use, compliance to medical treatment, and present other challenges to patient care such as misdiagnosis. Cultural Competence (CC) is one of the ways in which attention to cultural diversity in healthcare is currently discussed in the literature. Broadly defined, CC refers to a set of skills and attitudes which, by considering cultural and social factors, improve the delivery of healthcare. This includes the ability to establish rapport, elicit specific disease beliefs and concerns, address broader sociocultural concerns and formulate an appropriate treatment plan. While the importance of cultural competence is increasingly recognized at institutional level, the practical resources for training are scarce. Resources tend to be scattered and time-costly to find, frequently in the form of dense academic articles or long videos that fail to consider clinicians’ time constraints. Conversely, very simplistic resources tend to cause more harm than good, and risk prompting clinicians to rely on stereotypes and generalize the populations they work with.

Research objectives :

  1. To examine Quebec healthcare professional’s knowledge, attitudes and practices (KAP) of cultural competence to identify knowledge gaps and perceived training needs.
  2. To map the gap between theory and practice of working with culture.
  3. To develop a comprehensive online tool in the form of a roadmap with resources that increase clinician’s ability to offer culturally competent care in an increasingly diverse health care setting.

Method: The research questions will be addressed through an online survey eliciting knowledge, attitudes and practices (KAP) toward CC, and perceived knowledge gaps and training needs.  Survey questions have been informed by various tools used for measuring cultural competence in the U.S. and Canada. These include the Cultural and Linguistic Competence Health Practitioner Assessment (CLCHPA), the Cultural Competence Self -Assessment Protocol for Health Care Organizations and Systems and the Joint Commission’s self-assessment tool for healthcare institutions. The survey will be conducted at three healthcare institutions in the province: Montreal, Sherbrooke and Quebec City to better understand Quebec’s mental health professionals intercultural training and resources needs.

Outcomes: The survey results will inform the development of a tailored tool that address these training and resource gaps directly in the context of Quebec. This tool will take the form of an online roadmap toolkit that that will facilitate efficient navigation of existing resources for working with culture. Ultimately this toolkit will help healthcare professionals increase their comfort level when working with culturally diverse populations and improve their ability to offer culturally safe care in an increasingly diverse health care setting by facilitating their access to relevant and quality resources.

Publications

À venir

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Intervenir dans le domaine psychosocial dans les services Info-Social et AAOR en contexte d'immigration récente et de diversité culturelle


Chercheurs

Xenocostas, S.; Hassan, G.; Le Gall, J.; Montgomery, C.; Rico de Sotelo, C.; Rousseau, C.; Vissandjée, B., Sauvé L.

Partenaires

TELUQ/SAVIE, ComSanté, CRAIP/CIUSSS Saguenay -Lac-St-Jean, MSSS

Financement

Ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation (MESI), Programme de soutien à la valorisation et au transfert (PSVT-2), 2014-2017

Description du projet

Intervenir par téléphone dans le service Info-Santé en contexte d’immigration récente et de diversité culturelle représente des défis particuliers. Ce projet est le fruit de la collaboration entre le ministère de la santé et des services sociaux, les chercheurs ainsi que les intervenants, professionnels et gestionnaires des services ciblés. À travers toutes les étapes du projet, des boucles de rétroactions entre les différents membres ont permis une validation clinique, scientifique, technopédagogique et ministérielle du contenu et du contenant.

Objectif : Développer et diffuser une formation en interculturel à distance pour les intervenants psychosociaux du Service d’accueil, d’analyse, d’orientation et de référence (AAOR) et les professionnels en intervention psychosociale œuvrant dans les Services de consultation téléphonique psychosociale 24/7 (Info-Social) à travers le Québec.

Phase pilote : Deux groupes de prétests, chacun composé de quinze infirmières du service Info-Santé, provenant des 15 services régionaux d’Info-Santé au Québec, ont participé à la validation du dispositif de formation. Les analyses préliminaires de deux prétests attestent d’une grande satisfaction de la part des participants quant au niveau de l’environnement d’apprentissage que des acquis de compétences dans le domaine en interculturel

Le contenu s’articule autour de 4principaux modules : 1) Migration et insertion dans une société d’accueil (statuts d’immigration, vécus en lien avec les différentes trajectoires migratoires, aspects psychosociaux de l’immigration et de l’insertion, utilisation des services et les obstacles d’accès aux soins et services sociaux); 2) Le concept d’identité ; 3) Le concept de culture  (aborde la rencontre qui se situe au cœur de l’intervention psychosociale comme étant dynamique et entre deux «porteurs» de culture); 4) Mieux comprendre les tensions pour mieux intervenir (En abordant le concept d’ethnicité, les tensions, idées préconçues et rapports de force établis dans la société élargie, et par le fait même, dans l’espace clinique sont mis en évidence).

Publications

Grégoire-Labrecque, G., J. Le Gall and S. Xenocostas (2017). Défis et enjeux des formations en interculturel dans le contexte de la santé et des services sociaux. Mobilités internationales et intervention interculturelle. Théories, expériences et pratiques. Montgomery et Bourassa-Danserau (EDS). C. Montgomery and C. Bourassa-Dansereau. Montréal, Presses de l’Université du Québec.

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Repenser le point de départ : la co-construction des savoirs auprès des personnes LGBTQ racisées au Québec


Chercheurs

Edward Ou Jin Lee(UdeM)

Financement

FRQSC: 2017-2018

Description du projet

Objectif

Ce projet de recherche-action participative critique (RAPC) vise à approfondir les connaissances sur les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, trans et queer (LGBTQ) racisées.

Méthodologie

Le programme comprend 1) la réalisation de séries d’ateliers participatifs (3 groupes); 2) la création, par les participants, de récits numérisés personnels et collectifs et 3) l’organisation d’un forum communautaire qui réunira les trois groupes des personnes LGBTQ racisées. Les connaissances produites au travers ce projet pourront contribuer à l’amélioration des politiques sociales et des prestations des services sociaux auprès des personnes LGBTQ racisées.

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