L’intelligence culturelle, une compétence clé pour la réussite professionnelle des expatriés : le cas des gestionnaires en santé du Nunavik
GENEVIÈVE MORIN. Postdoctorante, Institut universitaire SHERPA; chargée de cours à l’École nationale d’administration publique – ENAP
Au Nunavik (Québec, Canada), 90 % de la population est inuite, mais près de 60 % des responsables des soins de santé sont des non-Inuits. Les soins de santé sont principalement dispensés par des infirmières, des médecins généralistes et des travailleurs sociaux qui résident dans les villages, mais qui ne sont pas inuits et viennent du sud du Québec. Pratiquement tous les gestionnaires et professionnels sont formés dans des établissements d’enseignement du sud, où les programmes d’études sont axés sur les besoins en matière de santé de la population blanche. Cette tendance à avoir recours à des expatriés, dans le réseau de la santé ou ailleurs, a amené les chercheurs à étudier plus en détail les comportements de ces derniers, afin de mieux comprendre les implications de ces pratiques en matière de gestion des ressources humaines.
Ce webinaire présentera les résultats d’une étude qui cherchait à définir des profils d’intelligence culturelle à l’aide d’une approche en deux étapes. Dans un premier temps, les gestionnaires provenant des 3 organisations de la santé du Nunavik ont été invités à remplir un test d’évaluation du quotient d’intelligence culturelle afin d’identifier et de décrire différents profils managériaux. Dans un second temps, des entretiens semi-structurés ont été menés afin de mieux comprendre les caractéristiques des profils managériaux élaborés lors de la première phase.
