Le pouvoir d’agir dans une société de performance


Rhéaume, J. (2023, octobre)
Nouveaux Cahiers du socialisme
Num. 30 | 8 p.

Nous présentons ici des pistes théoriques inspirées de quelques auteurs et qui peuvent aider à une compréhension renouvelée des transformations sociales actuelles qui ont une influence certaine sur le «mal-être pluriel » qui traverse nos vies. Ce malêtre prend des formes multiples: dans le monde du travail par les divers types d’épuisement professionnel ou de troubles anxieux résultant de nombreuses pressions à performer; dans le monde éducatif, par la poursuite excessive de l’excellence ; dans la vie courante aussi, par l’appel constant à bien gérer sa vie sans perdre d’occasions et sans faute. Sans explorer directement ces diverses manifestations qui se traduisent ou pas par de l’anxiété liée à cette pression de performance et par d’autres troubles de santé mentale, nous allons plutôt reprendre, une fois encore pouvons-nous dire, une problématique sociétale plus large, en nous concentrant sur les effets de ces transformations sociales qui entrainent une forte limitation du pouvoir d’agir individuel et collectif. Cette limitation est le résultat de ce que nous pourrions appeler des sources renouvelées d’aliénation. C’est sous cet angle indirect en apparence que nous abordons la thématique du «mal-être » : la question du manque de pouvoir d’agir qui représente l’une des sources importantes de ce mal-être plus général.

Membres et équipe SHERPA

Jacques Rhéaume

Jacques Rhéaume

Professeur émérite, Département de communication sociale et publique, Université du Québec à Montréal (UQAM)