Cette ressource vise à outiller les intervenant·e·s scolaires afin de mieux soutenir les élèves lorsque le thème de la guerre s’invite à l’école. Celle-ci est conçue pour favoriser le passage d’un ressenti individuel à une réflexion collective.
L’objectif de cet article est d’explorer, à la lumière de l’approche multiculturelle critique (May & Sleeter, 2010 ; May, 2000 ; 2003), la participation des enseignant-es au système de justice sociale scolaire. À partir d’un projet de recherche sur la reconstruction et la théorisation des récits de pratique des enseignant-es (Desgagné, 2005) dans un contexte multiethnique, des données ont été recueillies auprès d’enseignant-es d’écoles primaires hautement multiethniques au Québec. Des enseignant-es ont été invités à raconter un récit lié à un événement ou à un problème qui s’est produit avec l’un-e de leurs élèves immigrant-es ou réfugié-es. Dans cet article, quatre récits narrés et reconstruits par quatre enseignant-es participant-es ont été sélectionnés et analysés. Nous visons à analyser de quelle manière les enseignant-es réagissent culturellement et assument leur rôle dans le soutien de leurs élèves. Notre analyse montre que malgré les efforts déployés pour changer la réalité de leurs élèves, les enseignant-es ne peuvent pas contrôler seuls les normes d’un système scolaire, sociétal et politique qui régit les relations de pouvoir et privilégie les normes et les valeurs dominantes.
La diversité ethnoculturelle, religieuse et linguistique en éducation : théorie et pratique. 2e édition (Maryse Potvin, Marie-Odile Magnan, Julie Larochelle-Audet et Jean-Luc Ratel dirs.)
Background
Children exposed to violence are at risk of a range of adverse outcomes. Given the unique cultural and social context, understanding what fosters children’s resilience in resource-limited areas such as sub-Saharan Africa, is vital.
Objectives
Using data from the International Survey of Children’s Well-Being (ISCWeB), this paper explores individual-, family-, and school-level factors associated with positive outcomes for children who have experienced some form of violence in Khomas region, Namibia.
Method and participants
Using a cross-sectional survey design, the ISCWeB questionnaire, assessing cognitive, affective, and psychological dimensions of well-being, child protection factors and violence exposure was administered to 2124 Grade four and six children.
Results
Our sample had a mean age of 11.2 years. Overall, 56.8 % of children reported at least one incident of violence from an adult caregiver at home and 86.0 % of children reported some form of peer violence at school. Materially deprived children experienced higher incidence of both family and peer violence. The quality of children’s relationships at home (β = 0.17, p < 0.001), and school (β = 0.07, p < 0.001) emerged as important protective factors for children’s well-being for both types of violence, suggesting that supportive family and school relationships may be more important to the subjective well-being of children who experienced violence than material wellbeing, violence severity, and individual child factors.
Conclusions
Providing positive social interaction and emotional security in contextually and culturally appropriate ways within children’s proximal systems should be prioritized while challenging norms that support violence in Namibian families and schools.
Keywords: Children; Family violence; Bullying; Subjective well-being; Namibia
Magnan, MO, Gosselin-Gagné, J., Audet, G. and Conus, X. (2021, mars)
Recherches en éducation
44
Ce numéro montre que la mise en œuvre d’une éducation inclusive constitue un défi de taille inachevé, tant au plan systémique que du travail sur soi. Cette démarche de changement des pratiques, questionnant de manière continue la responsabilité de l’école à l’égard de la (re)production des inégalités, de l’exclusion et de rapports sociaux inégaux, est parsemée d’obstacles, de situations non prévisibles et d’émotions fortes. Les chercheurs soulignent notamment que de nombreux mécanismes systémiques de la culture scolaire contribuent à reproduire et à réifier des expériences scolaires hiérarchisées et à exacerber des processus de discrimination institutionnelle en défaveur des élèves issus de l’immigration et/ou racisés. Les recherches empiriques présentées mettent également en exergue la pensée déficitaire (deficit thinking) du personnel scolaire vis-à-vis des élèves issus de l’immigration et de leurs parents. Les résultats montrent que des intervenants tendent à utiliser les écarts linguistiques et culturels entre les élèves et le système scolaire pour expliciter l’échec scolaire. Quoi qu’il en soit, les chercheurs ainsi que les acteurs scolaires et les élèves interrogés dans les articles du numéro suggèrent des pistes fécondes pour améliorer l’inclusion en contexte scolaire, soulignant l’importance de donner la voix aux divers acteurs pour tendre vers des transformations institutionnelles.
Borri-Anadon, C., Audet, G., and Lemaire, Eve (2021, mars)
Recherches en éducation
44
Cette contribution présente des résultats issus d’un projet de recherche sur le climat interculturel et sur la réussite éducative des élèves issus de l’immigration en contexte québécois. Dans ce sens, le climat interculturel de huit établissements secondaires publics a été documenté du point de vue de différents acteurs scolaires et communautaires, d’élèves et de parents. Le présent article se centre plus particulièrement sur la dimension liée à l’engagement en faveur d’une culture d’équité, appréhendée à partir des processus et pratiques à effet d’exclusion et des pratiques mises en œuvre pour les contrer, par le biais d’entretiens auprès d’acteurs ciblés Les résultats permettent d’identifier cinq zones de vulnérabilité à l’égard de certains groupes minorisés : la transition accueil-régulier des élèves en apprentissage du français ; l’évaluation et le soutien aux difficultés d’apprentissage ou comportementales vécues par les élèves issus de l’immigration ; l’orientation de ces élèves vers la formation générale des adultes ou les parcours de formation axés sur l’emploi ; leur participation aux activités parascolaires et leur accès aux projets particuliers offerts au sein des établissements. En outre, diverses pratiques d’équité en réponse à ces processus et pratiques à effet d’exclusion ont été déclarées au sein des écoles. Toutefois, ces dernières sont souvent ponctuelles, volontaires et liées à des interactions entre individus. Ces constats permettent de discuter de l’importance d’initiatives systémiques et concertées afin de tendre vers l’équité.
Namibia: McGill University and University of Namibia | 69 p.
Ce projet a été réalisé auprès de 2124 élèves de la région de Khomas, en Namibie, et révèle ce que les enfants pensent de leur maison, de leur école, de leur quartier, de leurs amis et de leur famille. Cette initiative fait partie d’un plus vaste projet qui couvre plus de 40 pays et inclut plus de 126 000 enfants.
Beauregard, C., Caron, ME., Caldairou-Bessette, P. (2020)
Canadian Journal of Art Therapy
online 15 décembre 2020 | p. 70-79
Ces dernières années, un nombre important d’enfants immigrants ont été accueillis dans des classes d’accueil au Québec. Or, en raison d’une hausse globale de la polarisation et de la xénophobie qui ont des répercussions jusque dans les classes, l’adaptation psychosociale de ces jeunes pourrait être compromise, notamment leur lien social. Dans un contexte de classe d’accueil, créer des liens sociaux pourrait être plus complexe, puisque la création de relations positives significatives dépend des capacités empathiques de l’enseignant et des enfants. Par contre, partager une expérience commune d’immigration pourrait faciliter l’expression de l’empathie et la création de liens. Ainsi, l’intégration en classe d’un programme d’expression créatrice pourrait faciliter la prise de conscience émotionnelle et contribuer au développement du lien social au sein du groupe. Ce texte vise donc à explorer comment la participation au programme Art et Contes, conçu par l’Institut Universitaire Sherpa, a influencé la reconstruction d’un lien social dans le contexte interculturel des classes d’accueil au Québec. Pour ce faire, il s’appuiera sur des données de recherche qualitatives recueillies par des moyens ludiques et artistiques (ex. dessin) ainsi que sur des données issues d’entrevues avec l’enseignant, de groupes de parole avec les enfants et de notes d’observation des art-thérapeutes.
En France, les mineurs non accompagnés (mna) rencontrent de multiples obstacles qui peuvent avoir des effets négatifs sur leur santé mentale. Les professionnels de la santé et du social qui participent à leur prise en charge doivent développer et mettre en œuvre des approches et outils adaptés aux réalités des mna et qui leur offrent un espace d’interactions le plus ouvert possible. À partir d’une revue de littérature, nous proposons dans cet article de dresser un état des lieux de la santé mentale des mna et d’identifier les approches ainsi que les outils développés et mis en œuvre par les professionnels qui visent à favoriser la communication et l’expression des mna (notamment l’approche interculturelle, le travail en interdisciplinarité, l’art-thérapie). Nous formulons en conclusion plusieurs pistes de réflexion à l’endroit des professionnels et des pouvoirs publics qui travaillent avec ce jeune public migrant.
Les sentiments xénophobes, la discrimination et les crimes et incidents de haine sont en augmentation à travers le monde. Bien que la relation entre les attitudes et les comportements ne soit pas linéaire, les attitudes de l’ensemble de la population envers la légitimation de certaines formes de violence peuvent représenter un facteur de risque et alimenter la polarisation sociale, ce qui peut à son tour faciliter le recours à la violence au nom d’une idéologie radicale parmi les personnes vulnérables. . Ainsi, comprendre les facteurs de risque et de protection associés aux attitudes positives à l’égard de la radicalisation violente est un point de départ important pour éclairer des programmes de prévention efficaces. Cependant, peu d’études empiriques ont examiné les attitudes positives à l’égard de la radicalisation violente chez les jeunes, qui courent un risque accru de radicalisation violente. En 2015, un échantillon d’étudiants fréquentant 14 collèges au Québec (74% âgés de 16 à 21 ans, 71% de femmes) a participé à un sondage en ligne visant à enquêter sur les attitudes positives envers la radicalisation violente et le risque associé (c.-à-d. Discrimination, exposition violence, dépression, identité collective polarisée) et facteurs de protection (c.-à-d. orientation future positive, soutien social, religiosité). Deux ans plus tard, la même enquête en ligne a été menée dans six collèges, pour examiner à un niveau préliminaire l’évolution du phénomène dans le temps. Le présent article résume les résultats de ce projet de recherche avec l’objectif final d’améliorer notre compréhension de la radicalisation violente chez les adolescents et les jeunes adultes, afin d’identifier des pistes potentielles de prévention et d’intervention. 71% de femmes) ont participé à une enquête en ligne visant à enquêter sur les attitudes positives à l’égard de la radicalisation violente et le risque associé (c.-à-d. Discrimination, exposition à la violence, à la dépression, identité collective polarisée) et les facteurs de protection (c.-à-d. Orientation future positive, soutien social , religiosité).
Papazian-Zohrabian, Garine et Caterina Mamprin (2020)
Montréal : Faculté des sciences de l'éducation, Université de Montréal | 33 p.
Guide à l’intention du personnel enseignant pour favoriser le développement du bien-être et de la santé mentale en contexte scolaire au vu des nouvelles réalités imposées par la pandémie
L’étude Réactions a pour but de comprendre de façon longitudinale l’expérience des enfants et adolescents d’âge scolaire de la pandémie de la COVID19 ainsi que ses effets sur eux-mêmes et leurs parents. Plus précisément, il s’agit de :1) Dresser un portrait des connaissances et de la compréhension des jeunes de la pandémie de la COVID19; 2)Explorer les représentations des jeunes des conséquences positives et négatives des mesures de prévention et de protection imposées en réponse à la COVID19; 3) Identifier les facteurs qui contribuent et nuisent au bien-être des enfants, des adolescents et de leur parent en contexte de confinement et de déconfinement; 4) Décrire l’évolution du bien-être, du fonctionnement parental, du fonctionnement familial et du soutien social des familles du Québec au cours de la crise de la COVID19; 5) Générer des connaissances pouvant être mobilisées par les décideurs afin d’être mieux préparés pour soutenir les familles lors de prochaines situations de crise.
Objective: The present study examined whether a positive future orientation was linked to lower levels of sympathy for violent radicalization (VR) beyond the contributions of depression among a sample of college students in Quebec, Canada. In addition, we investigated whether these associations varied by gender and levels of depression. Method: A total of 1,680 college students (71% women: 74% aged between 16 and 21 years) were included in this study. Linear mixed-effects models were implemented to test the contributions of future orientation and depression to sympathy for VR, controlling for the relevant sociodemographic variables. Results: A positive future orientation was linked to lower sympathy for VR beyond depressive levels (β = −0.08, 95% confidence interval [CI] [−0.13, −0.04]). This association was stronger among participants with higher depression scores (β = −0.11, 95% CI [−0.20, −0.01]) compared with participants with lower depression scores (β = −0.05, 95% CI [−0.16, 0.05]). The association was also modified by gender with a negative effect observed only in men (β = −0.18, 95% CI [−0.26, −0.10]). Finally, when conducting gender-stratified analyses, higher future orientation was associated with lower sympathy for radicalization among men with higher depression scores (range of estimates: −0.21 to −0.26). Conclusions: Youth who lack positive perspectives of the future may support violence. Fostering a meaningful vision of the future in youth may be a way to counter the attraction of VR. Schools and colleges are in a privileged position to implement preventive interventions to support a positive future orientation. (PsycINFO Database Record (c) 2019 APA, all rights reserved)
The upsurge in violent radicalization is associated with a global increase in social inequalities and conflicts related to different markers of identity. To date, literature on the factors associated with legitimizing violence toward others is cross-sectional and does not provide information on the possible change of this phenomenon over time. Such information is necessary to design primary prevention programs that are adapted to and address a rapidly evolving social context. We use a repeated cross-sectional study design to explore the association between sociodemographic characteristics and scores on the Sympathy for Violent Radicalization Scale (SVR) in Quebec (Canada) college students at 2 times points. Results from an online survey completed by students of 6 colleges in 2015 (n = 854) and 2017 (n = 702) indicate that although overall scores on the SVR scale remained stable, there were changes in the association between age, identity, and the outcome at the two time points. Specifically, scores on the SVR were significantly higher among younger students in 2017 than in 2015. In addition, in 2017 we observed a relationship between collective identity and SVR that was not present in 2015. These results align with other recent studies in Canada and the U.S. documenting the emergence of new forms of youth politicized bullying associated with race, ethnicity, and religion. A close monitoring of the phenomenon is warranted to both better understand the impact of populist policies on the increase in hate incidents and crimes and develop programs to address these forms of violence from a public health perspective. (PsycINFO Database Record (c) 2020 APA, all rights reserved).
Cahiers pédagogiques. Les élèves migrants changent l’école
558
L’école occupe une place centrale dans le développement du bienêtre psychologique des enfants traumatisés et endeuillés. Une recherche-action nous a permis d’évaluer positivement les retombées de la mise en place de groupes de parole dans les classes accueillant des élèves réfugiés.
Background: Considering the growing number of asylum-seeking children worldwide, research
on interventions which may buffer the effects of early resettlement conditions on asylum-seeking
children’s adjustment is warranted. In Canada, creative expressive workshops for asylum-seeking
children and adolescents were implemented as a Psychological First Aid (PFA) intervention in
temporary shelters. The present exploratory study aims to describe the implementation of
these workshops to assess whether the intervention met core elements of PFA and explore its
potential in supporting the diverse needs of asylum-seeking youth in temporary shelters, adopting
a process-evaluation research approach.
Method: The intervention was evaluated via a qualitative thematic analysis of extensive field and
supervision notes and focus groups with facilitators.
Results: Preliminary results suggest that the intervention contributed to fostering emotional safety
and a sense of normalcy in children and supported the creation of connections among both children
and parents. Children’s expression of past and present experiences during the workshops was seen
as a way to promote self-efficacy in children and was reported as a potential way to provide some
comfort and hope in a time of high instability. However, the high needs of children and the lack of
resources in the temporary shelters represented significant challenges and barriers.
Conclusions: PFA using creative expression may be a promising youth mental health prevention
intervention in temporary shelters
Ce document complète les modules de formation « Comprendre pour mieux prévenir : la radicalisation violente chez les jeunes » offerts par l’équipe RAPS du centre de recherche SHERPA, affilié à l’Institut Universitaire du CIUSSS Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal, parfois en collaboration avec les milieux de pratique (MEES, autres CIUSSS…). Il compile des ressources de différentes natures qui peuvent soutenir parents, enseignants, intervenants dans leur accompagnement des enfants et des jeunes autour des questions parfois épineuses de la différence, de la tolérance, des identités, de la violence et du terrorisme.
Centre d'Aide aux Familles Latino-Américaines (CAFLA); des élèves de classes d’accueil en francisation de l’École secondaire Louis-Joseph-Papineau (2019)
Centre d'Aide aux Familles Latino-Américaines (CAFLA) | 65 p,
Ce livre a été écrit par des élèves de classes d’accueil en francisation de l’École secondaire Louis-Joseph-Papineau à Montréal. Cet exercice leur a permis de mettre sur papier la diversité des sentiments et angoisses qu’ils ont vécus ou sont en train de vivre en tant qu’immigrants.
Élèves de l’école secondaire Louis-Joseph-Papineau (2019)
Montréal : CAFLA | 65 p.
Ce livre a été écrit par des élèves de classes d’accueil en francisation de l’École secondaire Louis-Joseph-Papineau à Montréal. Cet exercice leur a permis de mettre sur papier la diversité des sentiments et angoisses qu’ils ont vécus ou sont en train de vivre en tant qu’immigrants.
Archambault, I., McAndrew, M.; Audet, G., Borri-Anadon, C., Hirsch, S., Amiraux, V. et Tardif-Grenier, K. (2018)
Alterstice
8(2) | 117-132
Le climat d’une école résulte des relations continues entre les individus qui la composent. Dans les milieux où la diversité ethnoculturelle est très présente, ces relations entre les acteurs contribuent donc nécessairement à la construction du climat. Il n’existe toutefois aucune définition claire du climat scolaire interculturel. Une telle définition est pourtant nécessaire, tant pour mieux comprendre les normes, les valeurs, les croyances et les échanges qui existent entre les acteurs issus de la diversité au sein d’un milieu que pour identifier les pratiques qui sont ou qui devraient être mises en place par l’école pour soutenir la réussite de tous les élèves.
S’inscrivant dans une perspective interculturelle et inclusive, nous visons dans un premier temps à combler les limites actuelles des écrits scientifiques en proposant une définition théorique du climat scolaire interculturel qui prévaut dans les écoles. Cette définition comporte cinq dimensions, soit 1) l’engagement de l’école en faveur d’une culture d’équité et d’ouverture à la diversité dans les rapports avec les élèves, les familles et la collectivité, 2) le statut et la légitimité des cultures et des langues d’origine dans les pratiques en classe et dans les normes et les règlements des établissements, 3) les attitudes du personnel à l’égard des élèves et des familles d’origines diverses et de la diversité en général, 4) la qualité des relations interculturelles entre les élèves et le personnel d’origines diverses et, enfin, 5) le soutien de l’école à la construction identitaire des jeunes issus de la diversité.
Dans un second temps, nous présentons un portrait des rares liens documentés entre ces différentes facettes du climat scolaire interculturel et la réussite éducative des élèves.
Papazian-Zohrabian, G. Mamprin, C. Lemire, V. et Turpin-Samson, A. (2018)
Alterstice
8(2) | 101-116
À la suite de l’arrivée de nombreux réfugiés syriens en 2015-2016 et dans le but de les accueillir, plusieurs mesures extraordinaires et ressources supplémentaires ont été déployées par le gouvernement du Canada. En considérant que près de la moitié des nouveaux arrivants étaient mineurs, l’école québécoise s’est retrouvée devant de nombreux défis relatifs à l’accueil et à l’organisation des pratiques scolaires. Dans ce contexte, nous avons mené une recherche-action visant à évaluer une intervention mise en place en contexte scolaire pour favoriser le bienêtre et le sentiment d’appartenance des élèves réfugiés syriens.
L’action comportait deux volets distincts : des groupes de parole menés en classe sur des sujets sensibles (ex. : la migration, les deuils et les pertes, la famille) et un accompagnement psychosocial proposé à des élèves identifiés par les acteurs scolaires comme étant potentiellement en mal-être. Cinq classes, provenant de deux écoles secondaires et une école primaire, ont participé à la recherche.
Cet article reprend des données secondaires collectées dans ce cadre pour mettre en lumière des résultats de recherche qui soulignent l’importance de la compréhension et de la prise en compte de l’expérience pré-, péri- et post-migratoire des élèves réfugiés en vue de favoriser leur accueil et leur expérience socioscolaire. Nous discutons, entre autres, de l’écart important entre la perception des acteurs scolaires du parcours migratoire et du vécu de leurs élèves réfugiés d’une part et de l’expérience réelle de ceux-ci d’autre part.
Rousseau, C., Oulhote, Y., Lecompte, V., Mekki-Berrada, A., Hassan, G., & El Hage, H. (2019)
Transcultural psychiatry
Identity issues have been at the forefront in studies on determinants of youth violent radicalization. Identity uncertainty and identity fusion appear to be associated with quests for meaning, which may find some answers in extremist discourses and radical engagements. This process has been considered to be particularly important for second-generation migrants who have to negotiate multiple identities, sometimes in situations of social adversity. T
his paper aims to understand the relations between collective identity, social adversity (discrimination and exposure to violence), and sympathy for violent radicalization in College students in Quebec. This mixed-method study consisted of a large online survey conducted at eight colleges in Quebec. Multilevel analysis accounted for the clustered nature of data while generalized additive mixed models were used to study nonlinear relations.
Results highlight the complex associations between collective identity and youth sympathy for violent radicalization. They confirm that negative public representations of minority communities may lead to more sympathy for violent radicalization. Although results suggest that strong enough identities can act as protective anchorages for youth, they also indicate that when collective identity becomes too central in personal identity this may accentuate othering processes and legitimize violence toward the out-group.
These results have implications for prevention programs. They indicate that improving the public image of minority communities through mainstream media or the social media may increase youth public self-esteem and decrease their sympathy for violent radicalization. They also invite the education field to foster the development of strong plural identities
Hirsh, S.; Mc Andrew, M.; Audet, G.; J. Ipgrave. (2016)
Presses de l'Université Laval | 258 pages
La question des rapports entre groupes ethniques définis par différents marqueurs, dont celui de la religion, s’impose aujourd’hui plus que jamais au sein de nos sociétés plurielles. Cet ouvrage original s’intéresse au rôle de l’éducation dans la dynamique des relations entre la communauté juive et leurs concitoyens de toutes origines au Québec, au Canada et dans d’autres pays. En effet, alors que les communautés juives sont souvent bien implantées dans leurs sociétés d’accueil, elles demeurent souvent mal connues de la population et plus particulièrement des groupes majoritaires.
Les auteurs se penchent sur trois enjeux susceptibles d’interpeller les intervenants des milieux scolaire et communautaire, mais aussi le grand public intéressé au « vivre ensemble » et à ses défis :
– L’enseignement sur les communautés juives à l’école publique
– L’éducation sur l’Holocauste et les pratiques novatrices à cet égard
Résumé Cet article présente l’évaluation en méthode mixte d’une formation-accompagnement en santé mentale à l’école, proposée aux enseignants, aux équipes-écoles et à leurs partenaires des Centres de santé et des services sociaux (CSSS). Les résultats démontrent que la formation a augmenté le sentiment de compétence des participants quant à leurs interventions, leur confort par rapport aux décisions partagées avec leurs partenaires et leur motivation face aux collaborations interdisciplinaires. Ces résultats suggèrent que cette formation peut améliorer l’arrimage entre les milieux de l’éducation et de la santé face aux problèmes de santé mentale des jeunes à l’école.
On connait peu de choses sur la vie des immigrants sans papiers au Canada, et encore moins lorsqu’ il s’agit des jeunes. À partir d’ un terrain ethnographique, cette thèse examine les interactions complexes entre les politiques d’ immigration et les vies de jeunes migrants (14-20 ans) sans papiers, issus de pays latino-américains ou caribéens et vivant à Montréal. Cette thèse a deux objectifs principaux. Premièrement, à partir de l’étude des lois et décisions juridiques de la dernière décennie au Canada, cette thèse vise à explorer comment les politiques d’immigration construisent des jeunes migrants simultanément comme des Autres menaçants et comme des êtres vulnérables, leur enlevant ainsi leur voix. Ces politiques d’ exclusions sociales transforment dramatiquement la vie de ces jeunes en limitant les possibilités de leurs interactions quotidiennes et en restreignant leur accès à des services sociaux. Deuxièmement, à partir d’un terrain ethnographique réalisé auprès de jeunes migrants sans papiers, cette thèse a comme objectif de comprendre comment ces sujets réinterprètent activement leur position sociale subordonnée et affirment leur pouvoir d’agir. La thèse postule que la multiplicité des stratégies développées par les jeunes migrants pour faire face aux incertitudes et à la liminalité découlant de leur statut migratoire est ancré dans de complexes relations d’interdépendance et dans des sentiments ambivalents d’appartenance. Comme cette étude le montre, la vie de ces jeunes et les façons dont ils conçoivent leur existence ne devraient pas être interprétées comme des récits de victimisation ou de résistance. Les jeunes ont plutôt des façons multiples, complexes et parfois paradoxales de (re)prendre parole, en se situant de façon ambivalente et ambigüe comme étant “présents”. Ce n’est qu’à travers l’examen du pouvoir d’ agir et des appartenances ambivalentes des jeunes ainsi qu’à travers des recherches empiriques que nous pourrons améliorer notre capacité à répondre aux besoins des jeunes migrants sans papiers et comprendre l’impact des politiques migratoires sur leurs vies.
Lu, L., Petersen, F., Lacroix, L., & Rousseau, C. (2010)
The Arts in Psychotherapy
37(1), | 56-64
A school-based action-research intervention with children with autism spectrum disorders investigated whether sandplay could be used as a medium to stimulate creative and symbolic play. Twenty-five elementary school children in four separate special education classes within the regular school system participated in sandplay workshops once a week for 10 sessions. The intervention aimed to stimulate communication, social interaction, and symbolic play through the use of rhythm- and movement-based rituals and sandplay. Over the 10-week program, children demonstrated through sandplay increased verbal expression, engaged and sustained social interaction, and increased symbolic, spontaneous, and novel play. The study suggests that creativity-based interventions provide a complementary approach to behavior/social skills-based intervention models prevalent in schools working with children with autism spectrum disorders.
Annie Jaimes
Psychologue clinicienne à l’équipe santé mentale jeunesse (CIUSSS CODIM)
Mène également des projets de recherche autour des thématiques suivantes: santé mentale jeunesse, accompagnement des enfants et familles migrantes ou réfugiées, trauma, transmission et croissance post-traumatique, interventions psychosociales alternatives (expression créatrice, sport) et post-catastrophe naturelle
Professeure à l’École de travail social,Université McGill
Thématiques de recherche :
Théorie, politique et pratique du travail social en gérontologie (accès aux soins; prestation de soins; questions de genre, de race, de classe, d’orientation sexuelle et de handicap au cours du vieillissement)
Département de communication sociale et publique,
UQAM
Thématiques de recherche :
communication et intervention en milieux organisés, relations interculturelles, interactions professionnelles, gérontologie sociale, Recherche qualitative
Thématiques de recherche :
Interprétariat, représentations et pratiques de santé, médiation (inter)culturelle, relation patient-médecin en contexte multiculturel, aspects socioculturels du sommeil
Professeure agrégée, École de travail social
Université McGill
Thématiques de recherche:
Expériences d’installation des réfugiés particulièrement vulnérables (survivants de torture, violence basée sur le genre, persécution basée sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre)
Soutien psychologique des intervenants en contexte de crise humanitaire
Professeur adjoint à l’École de travail social de l’Université de Montréal et titulaire de la Chaire Jean-Monbourquette sur le soutien social des personnes endeuillées
Thématiques de recherche:
Liens entre la sexualité, le genre et la migration
Méthodologies critiques, numériques et participatives
Professeure adjointe, Département de psychiatrie sociale et transculturelle, Université McGill
Centre for Addiction and Mental Health (CAMH)
Hôpital général juif
Directeur, McGill Centre for Human Rights and Legal Pluralism
Rapporteur spécial des Nations Unies pour les droits de l’homme des migrants de 2011 à 2017
Professeure associée, Département d’anthropologie
Université de Montréal (UdeM)
Membre collaboratrice du Centre d’études ethniques des universités montréalaises (CEETUM)
Membre du Groupe de recherche diversité urbaine (GRDU)
Membre METISS
Thématiques de recherche :
Familles et immigration
Familles transnationales
Couples mixtes
Transmission et solidarités familiales
Populations musulmanes au Québec
Jeunes et religion
Diversité ethnique et religieuse et services sociaux et de santé
Travailleur social à l’équipe CAFE (crise ado-familles-enfants)
Formateur en intervention auprès des hommes
Impliqué dans un projet de recherche sur l’intervention auprès des hommes immigrants
Professeure, Département de communication sociale et publique, Université du Québec à Montréal (UQAM)
Centre de recherche sur la communication et la santé (ComSanté)
Institut Santé et société (ISS)
Thématiques de recherche :
Médias et santé
Promotion de la santé
Prévention des maladies cardiovasculaires,
Jeunes
Communauté
renaud.lise@uqam.ca
Toby Measham
M.D. Psychiatrie
Chargée de cours, Département de psychiatrie, Université McGill