Xuan-Lan Nguyen, Anne, Patricia Li, and Rislaine Benkelfat (2022, décembre)
Paediatrics & Child Health
Vol. 27/ Issue 7 | 2 p.
Extract
LOW-INCOME, RACIALLY DIVERSE POPULATIONS IN THE CANADIAN HEALTH CARE SYSTEM
In 2019, 10.1% of Canadians lived below the national poverty line (1). This percentage is greater among immigrants who arrived in Canada within the last 10 years (17.4%) (1). Poverty is a health issue: lower income is associated with poorer health outcomes, such as shorter life expectancy, mental health disorders, diabetes, and cardiovascular comorbidities (2). Children experiencing poverty are at higher risk of infant and child mortality and morbidity due to injury, asthma and developmental delay (2). In addition to having increased risk of adverse health outcomes, low-income, racially diverse populations face linguistic, structural, and psychological obstacles in accessing health care (2,3). These marginalized groups have also reported challenges in establishing trusting relationships with health care providers (4).
THE COVID-19 PANDEMIC WIDENING THE HEALTH INEQUITY GAP
COVID-19 has exacerbated these health inequities, as public health measures led to a reduction in health care appointments conducted in person. Reorganization of services led to a deprioritization of elective clinical activity, such as well-child visits (5). Furthermore, families were hesitant to seek care due to fear of contracting COVID-19 (6). To palliate these gaps in care, telemedicine has been widely adopted during the pandemic (7). Despite telemedicine improving health care access for some patients, vulnerable families have unequal access to virtual care (7).
Knight, S., Jarvis, G. E., Ryder, A. G., Lashley, M., & Rousseau, C. (2022, novembre)
Journal of Black Psychology
Vol.48 / Issue 6 | 37 p.
Abstract
Studies from the United States and United Kingdom show that Black patients are disproportionately diagnosed with psychosis and receive excess coercive medical intervention. There has been little discussion of this topic in Canada, and of how coercive interventions may have influenced Black patient attitudes towards mental health services. To address these issues, semi-structured interviews were administered to five Black men with first-episode psychosis (FEP) to (a) explore their experiences with coercive interventions and (b) describe how these experiences may have influenced help-seeking behaviours. Interpretative phenomenological analysis (IPA) was used to analyze the data. Four core themes and four additional themes emerged from the interviews. Patients described loneliness, not being heard, police contact and forced medication as influencing their attitudes towards mental health care. Further research is needed to develop reparative strategies to encourage reflection about and awareness of coercive intervention among Black FEP patients.
Rousseau, C., Quach, C., Dubé, V., Vanier-Clément, A., Santavicca, T., & Monnais-Rousselots, L. (2022, octobre)
Relevé des maladies transmissibles au Canada
Vol. 48/ issue 10 | 3 p.
La pandémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) a exacerbé les inégalités sociales dans les aspects ethniques, raciaux et socio-économiques, avec d’importantes conséquences nocives pour les enfants. En s’appuyant sur les leçons tirées des initiatives communautaires, le présent commentaire propose une réflexion sur les défis de l’équité, de la diversité et de l’inclusion qui sont intégrés dans les campagnes de vaccination des enfants dans un contexte d’urgence. Nous sommes d’avis que la mise en place de pratiques équitables et inclusives liées à la vaccination des enfants des communautés marginalisées est un défi à multiples facettes. Au-delà des bonnes intentions (vouloir protéger les enfants), les risques et les avantages associés à la mise en évidence de la diversité dans chaque intervention doivent être soigneusement examinés, surtout en ce qui concerne une procédure contestée ou polarisée, comme la vaccination avec un nouveau type de vaccin. Souvent, une approche unique réfute et perpétue les inégalités structurelles. Dans d’autres cas, la mise en évidence de la diversité et des inégalités peut par inadvertance accroître la stigmatisation et la discrimination, et nuire davantage ou infantiliser les collectivités ciblées. En offrant des perspectives multiples, une approche transdisciplinaire peut appuyer la prise de décision dans un contexte de crise.
Mots-clés : santé et médecine des adolescents, services de santé communautaires, santé des minorités, équité et inclusion
Hamisultane, Sophie, Edward Ou Jin Lee, Josiane Le Gall, André Ho, Charlène Lusikila (2022, juin)
Revue Intervention
Numéro 155 / OTSTCFQ | 15 p.
Résumé
Durant le contexte de pandémie, nous avons entrepris avec les auteur.e.s de cette proposition une recherche préliminaire sur le racisme envers les personnes descendantes de migrants (PDM) asiatiques. Nous avons pris contact par l’entremise des médias sociaux avec un groupe qui s’est mobilisé durant cette période où le racisme envers les Asiatiques s’est amplifié dans la mesure où les premiers signes de la COVID-19 ont été identifiés en Chine. Pour cette recherche, nous avons effectué des consultations auprès de femmes descendantes de migrants (FDM) asiatiques au Québec. Au regard des résultats, et en nous appuyant de recherches antérieures sur l’héritage colonial concernant les PDM vietnamiens, nous proposerons une réflexion sur les effets du racisme, qui existaient bien avant la pandémie, dans la construction de soi des PDM asiatiques au Québec dans une visée de décolonisation des savoirs sur l’interculturalité en travail social.
Shah, K.; Boatswain-Kyte, A. and E.O.J. Lee (2022, février)
Canadian Social Work Review / Revue canadienne de service social
Vol. 38, number 2 : Erudit | 16 p.
Les travailleurs.euses sociaux.ales jouent un rôle essentiel en aidant les personnes utilisatrices de services à surmonter les barrières et oppressions structurelles. L’enseignement antiraciste en travail social permet de développer chez les futurs travailleurs.euses sociaux.ales une réflexion critique sur les façons dont les pratiques d’exclusion sociale et de domination menacent l’intégrité des personnes et des communautés racisées. Cependant, l’inclusion de cursus antiracistes dans les écoles de travail social dépend largement de chaque institution et de leur offre de cours. Cette étude a permis d’explorer la mesure à laquelle la pratique antiraciste est incluse dans les différents programmes de travail social au Québec en effectuant un recensement des cours obligatoires de premier cycle. Nos résultats révèlent que, parmi les neuf universités québécoises offrant un programme de baccalauréat en travail social, un seul programme offre un cours traitant explicitement la notion de race. Cinq des neuf programmes incluent un cours obligatoire avec une mention implicite de la notion de race, sous des appellations plus larges telles que « anti-oppression », « inégalité » ou « pratique interculturelle ». Ces résultats soulèvent des enjeux importants pour la formation en travail social au Québec et le développement des compétences professionnelles en matière de lutte contre le racisme.
Mbakogu, I.; Duhaney, P.; Ferrer, I. and E.O. J. Lee (2022, février)
Canadian Social Work Review / Revue canadienne de service social
Vol. 38, number 2 | 27 p.
En 2010, un groupe d’étudiants racisés, aux études doctorales dans une université canadienne, s’est mobilisé collectivement contre le racisme institutionnel au sein de leur école de travail social. Ces étudiants ont insisté pour que leur école confronte les façons dont la suprématie blanche s’ancrait dans diverses politiques et pratiques. Ces premières initiatives ont conduit à la création du Racialized Students’ Network (RSN). Bien que le RSN n’existe plus, il a donné naissance à une nouvelle génération de chercheurs qui continuent de s’interroger sur la blancheur et la suprématie blanche. Il a également offert des feuilles de route grâce auxquelles les nouvelles générations de chercheurs en travail social racisés peuvent faire progresser les perspectives féministes, antiracistes et décoloniales au sein des programmes de travail social dans les établissements postsecondaires au Canada. Dans cet article, les auteurs, qui sont maintenant professeurs titulaires ou permanents dans des universités canadiennes, démontrent comment les activismes antiracistes des étudiantes et étudiants sont une avenue centrale pour confronter la suprématie blanche et le racisme institutionnel. Grâce à une méthodologie autoethnographique collaborative, cet article s’inspire des expériences personnelles des auteurs au sein du RSN, des documents sources du groupe et de leur analyse collective sur la façon dont le RSN a influencé leur activisme actuel. Ils discutent de la manière dont leurs expériences quotidiennes s’alignent sur les luttes et les mouvements antiracistes actuels pour façonner leurs actions et leurs réponses dans le milieu universitaire. Afin de démontrer les processus collectifs entrepris par les activistes étudiants pour refléter et utiliser leurs identités entrecroisées afin de soutenir les étudiantes et étudiants racisés et confronter le racisme systémique, le modèle d’activisme des étudiantes et étudiantes racisés du RSN est présenté.
Knight, Sommer, Jarvis, G. Eric , Ryder, Andrew G., Lashley, Myrna, Rousseau, Cécile (2021)
Psychiatric Services
Using a retrospective sample, the authors sought to determine whether Black patients with first-episode psychosis (FEP) in Canada were at a higher risk for coercive referral and coercive intervention than non-Black patients with FEP. Methods: Retrospective data from patients referred to an FEP program in 2008?2018 were collected via chart review (N=208). The authors used chi-square and logistic regression analyses to explore the relationships among race-ethnicity, diagnosis of psychosis, and coercive referral and intervention. Results: Results showed that Black persons of Caribbean or African descent with FEP were significantly more likely to be coercively referred (?2=9.24, df=2, p=0.010) and coercively treated (?2=9.21, df=2, p=0.010) than were non-Black individuals with FEP. Age and violent or threatening behavior were predictors of coercive referral. Ethnoracial status, age, and violent or threatening behavior were predictors of coercive intervention. Conclusions: This study contributes to the dearth of research on Black Canadians and offers insight into factors that may place patients with FEP at risk for coercive treatment. More research is needed to explore the role that ethnoracial status may play in hospital admissions and to uncover the role of racial prejudices in the assessment of danger.
Frounfelker, R.L., Rahman, S., Cleveland, J. et Rousseau, C. (2021, avril)
J Immigrant Minority Health
In the past decade there has been an increase in focus on the concept of deservingness and how it plays out in debates around health care for migrant populations with precarious legal status. This study uses latent class analysis to identify subtypes of attitudes regarding asylum seeker access to health care and endorsement of support for asylum seeker access to care among 4066 employees of health care institutions in Montreal and Toronto, Canada. Authors identified four classes of attitudes towards asylum seeker access to care named ‘Favorable,’ ‘Opposed,’ ‘Ambivalent/Reactive,’ and ‘Unconcerned/Status quo’. The odds of endorsing access to health care depended on the individual’s class membership of asylum seeker attitude. Although there are segments of the population that overwhelmingly endorse, or reject, asylum seeker access to care, there are important variants in opinions and beliefs. Interventions are needed to engage professionals more ambivalent or opposed to asylum seeker access to care.
Nous proposons une réflexion analytique basée sur les résultats de deux recherches qualitatives antérieures réalisées au Québec (Canada) portant sur des personnes descendantes de migrants. Dans le cadre d’interventions en contexte d’interculturalité, on doit rester à l’écoute parfois d’un silence des personnes racisées. Que signifie ce silence ? Nous montrons ici que le silence de ces personnes face à des micro-agressions récurrentes est une forme de résistance à l’exclusion qui conduit à la fois à renforcer des liens d’appartenance et à fragiliser un lien social global, cela dans un contexte macrosocial inscrit dans un processus sociohistorique. Dans cette perspective, il s’agira d’articuler les plans subjectif et social en faisant usage d’une approche théorique interdisciplinaire ainsi que d’une épistémologie et d’une méthodologie spécifique.
Hairstyles have always been important to Black Africans and their descendants and are important in expressing identity. The transatlantic slave trade made it difficult to maintain these hairstyles, mostly due to separation from familial and other ties. Since Black phenotypes were viewed as inferior, Black hair and styles were seen as ugly and unacceptable. The American Civil Rights Movement (ACRM) ushered in a resurgence in ‘natural’ hairstyles, supporting a collective identity and a counterhegemonic movement. However, the success of this movement did not propel Black hairstyles on to the same plane as those that maintained the imperial aesthetic of the white ideal. The constant diminution of the Black identity through the disparagement of Black hairstyles has been used as a synonym for racism and can lead to psychological distress and mental instability. Although Black people have resided in Canada and Quebec since the 17th century, there is very little in Canadian academic literature addressing these issues. This theoretical paper presents a discourse on the importance of hair to the identity of Black people and will add to the limited literature by providing Canadian and Québécois institutions with a greater appreciation of the prominence of Black hair and hairstyles to the identity and well-being of Black people.
Couture. M; Aubin, G.; Beauchamp, J.; Beaulieu, M.; Bédard, M-E.; Brotman, S.; Drolet, MJ; Hanley, J.; Hebblethwaite, S.; Lafontaine, C.; Lecompte, M; Lord, MM; Montpetit C.; Sawchuk, K.; Smele, S.; Soulières, M.; Wallach, I. (2021)
Montréal : CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal
Le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre-Ouest-de-l’île-de-Montréal (CCOMTL) salue l’initiative du Secrétariat aux aînés (SA) du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) de réitérer l’importance de la lutte contre la maltraitance envers les personnes aînées et est fier de contribuer à cette consultation dans le cadre des travaux d’élaboration du prochain plan d’action 2022- 2027. Le Centre de santé et de services sociaux Cavendish – Centre affilié universitaire, maintenant intégré au CCOMTL depuis 2015, a contribué à l’élaboration et à la mise en œuvre de plusieurs mesures phares des plans d’action précédents. Ces initiatives témoignent de l’engagement continu du gouvernement du Québec, du ministère de la Santé et des Services Sociaux (MSSS) et de son Secrétariat aux ainés à répondre aux préoccupations de la population en continuant à lutter contre la maltraitance et à favoriser la bientraitance envers les personnes aînées dans tous les milieux.
Dans cette continuité, et en vertu de la mission universitaire du CCOMTL en gérontologie sociale, nous avons à cœur d’unir l’expertise et les savoirs issus de la recherche à ceux de la pratique afin d’alimenter la réflexion sur les futures actions du gouvernement. Le modèle unique de collaboration entre nos équipes cliniques, nos centres de recherche et d’expertise et nos partenaires communautaires nous permet d’être à l’affut des besoins des personnes aînées, de développer des connaissances et des pratiques fondées sur les données scientifiques et les meilleures pratiques afin de répondre à ces besoins. Le présent mémoire réunit ainsi la perspective de chercheurs et praticiens-chercheurs du Centre de recherche et d’expertise en gérontologie sociale (CREGÉS) et d’intervenants de la Ligne Aide Abus Aînés (LAAA). Nous avons aussi invité des chercheurs de notre Institut universitaire au regard des communautés ethnoculturelles (IU-SHERPA) à contribuer en vertu de leur expertise en lien avec les personnes aînées issues de l’immigration. Pour la rédaction de ce mémoire, nous avons adopté une conceptualisation large de la maltraitance permettant de faire ressortir les diverses réalités sociales qui sont couramment négligées ou tout simplement ignorées dans le discours public et qui reflète bien les perspectives complémentaires des instances participantes que nous présentons brièvement ci-dessous.
Côté, D. Bouchard, É., Blain, MJ, Hanley, J., Rhéaume, J., Henaway, M., Jamil, R., Cardona M. S., Yoon, C. (2021, mars)
En ligne mars 2021 | 16 pp.
La modernisation du régime de santé et sécurité du travail représente un besoin vital dans un contexte d’expansion du travail atypique, de l’accentuation des conditions de travail précaires et de l’émergence de l’économie de plateforme. Une modernisation inclusive et exhaustive de
la réglementation entourant les conditions du travail et le régime de sécurité et santé du travail est nécessaire. Cela permettra d’éviter la prolifération de zones grises du travail et l’accroissement d’un vide juridique, et par conséquent, d’empêcher la réduction de la protection des travailleurs et travailleuses les plus vulnérables, dont les immigrants, les réfugiés et les personnes sans statut représentent une partie significative. Personne ne doit être exclu d’une telle démarche. La pandémie nous démontre que le travail précaire des travailleurs et travailleuses (im)migrants les expose à des risques potentiellement fatals de santé et sécurité au travail (Côté, Dubé & Frozzini, 2020, 2021; Tremblay, 2020). Dans cet avis sur les changements proposés par le Projet de loi 59, nous abordons deux grandes catégories de lacunes dans le Projet de loi:
(1) La protection de travailleurs et travailleuses atypique (secteurs du travail
domestique, des agences de placement, de l’économie à la demande et du
télétravail); et
(2) L’accessibilité des mesures de prévention et d’indemnisation en matière de santé et sécurité du travail pour les travailleurs et travailleuses (im)migrants.
Magnan, MO, Gosselin-Gagné, J., Audet, G. and Conus, X. (2021, mars)
Recherches en éducation
44
Ce numéro montre que la mise en œuvre d’une éducation inclusive constitue un défi de taille inachevé, tant au plan systémique que du travail sur soi. Cette démarche de changement des pratiques, questionnant de manière continue la responsabilité de l’école à l’égard de la (re)production des inégalités, de l’exclusion et de rapports sociaux inégaux, est parsemée d’obstacles, de situations non prévisibles et d’émotions fortes. Les chercheurs soulignent notamment que de nombreux mécanismes systémiques de la culture scolaire contribuent à reproduire et à réifier des expériences scolaires hiérarchisées et à exacerber des processus de discrimination institutionnelle en défaveur des élèves issus de l’immigration et/ou racisés. Les recherches empiriques présentées mettent également en exergue la pensée déficitaire (deficit thinking) du personnel scolaire vis-à-vis des élèves issus de l’immigration et de leurs parents. Les résultats montrent que des intervenants tendent à utiliser les écarts linguistiques et culturels entre les élèves et le système scolaire pour expliciter l’échec scolaire. Quoi qu’il en soit, les chercheurs ainsi que les acteurs scolaires et les élèves interrogés dans les articles du numéro suggèrent des pistes fécondes pour améliorer l’inclusion en contexte scolaire, soulignant l’importance de donner la voix aux divers acteurs pour tendre vers des transformations institutionnelles.
Miconi, D., Li, Z., Frounfelker, R., Venkatesh, V., Rousseau, C (2021, mars)
International Journal of Intercultural Relations
81 | 176-192
Minorities and marginalized groups have increasingly become the target of discriminatory actions related to the COVID-19 pandemic. Detailed information about the manifestation of COVID-related discrimination is required to develop preventive actions that are not stigmatizing for such groups. The present study investigates experiences of perceived discrimination related to COVID-19 and its socio-cultural correlates in a culturally diverse sample of adults in Quebec (Canada). An online survey was completed by 3273 Quebec residents (49 % 18−39 years old; 57 % female; 49 % White). We used multivariate binomial logistic regression models to assess prevalence of COVID-related discrimination and to investigate socio-cultural correlates of reasons and contexts of discrimination. COVID-related discrimination was reported by 16.58 % of participants. Non-white participants, health-care workers and younger participants were more likely to experience discrimination than White, unemployed and older participants, respectively. Discrimination was reported primarily in association with participants’ ethno-cultural group, age, occupation and physical health and in the context of public spaces. Participants of East-Asian descent and essential workers were more likely to report discrimination because of their ethnicity and occupation, respectively. Although young people experienced discrimination across more contexts, older participants were primarily discriminated in the context of grocery stores and because of their age. Our findings indicate that health communication actions informed by a social pedagogy approach should target public beliefs related to the association of COVID-19 with ethnicity, age and occupation, to minimize pandemic-related discrimination. Visible minorities, health-care workers and seniors should be protected and supported, especially in public spaces.
Lapierre, J., Croteau, S., Gagnon, M.-P., Caillouette, J., Robichaud, F., Bouchard, S., Côté, J. Aboulhouda, I., Ménard, K., Picard, S., Myette, È.-M., Drapeau, V., Vissandjee, B., & Kankindi, B., Doré, C. (2021, février)
Global Health Promotion
En ligne 18 février 2021
La télésanté connait un essor fulgurant en ce contexte de pandémie. Or, en cette période d’insécurité mondiale, la santé préventive reprend ses droits. En période de déconfinement, la discipline et la cohésion sociale peuvent se relâcher. Cette enquête sociale vise à décrire un programme d’intervention à distance, réalisé en partenariat avec des locataires de logement communautaire, des infirmières et des étudiantes pour soutenir la littératie en santé au temps de la COVID-19. Le Programme de déconfinement en toute sécurité vise à renforcer les mesures préventives et de soutien avec des groupes en contexte de vulnérabilités économiques et sociales à l’aide de la télésanté. Les infirmières ont développé des pratiques cliniques et psychosociales et renforcé la littératie en santé, soutenant les mesures de santé publique post-COVID-19, surveillant l’éclosion de nouveaux foyers et apaisant les souffrances issues du confinement. À l’aide de cibles de performance des systèmes de santé et d’une perspective de justice sociale, nous avons documenté les défis, les leviers et les menaces à l’usage des pratiques à distance en prévention. Vecteur d’une approche intégrée, la télésanté préventive peut cibler simultanément, la lutte contre les maladies non transmissibles et transmissibles et les inégalités. La pandémie de COVID-19 renvoie à un nouvel équilibre des enjeux qui exige un accompagnement et des pratiques de santé communautaire engagées et critiques.
Dans nos sociétés contemporaines où l’individu est confronté à des exigences de performance et d’adaptabilité, et où l’idéal démocratique perdure, qu’en est-il des personnes faisant l’objet de racisme en milieu de travail ? Quelle parole leur donne-t-on ou comment cette parole se donne-t-elle ? Les milieux organisés se doivent de montrer des positions d’équité envers leurs employés, soutenant ainsi un idéal démocratique où chacun aurait les mêmes droits et libertés. Pour autant, les rapports de domination et d’oppression persistent. Parallèlement, dans ces milieux, le sujet affronte l’injonction implicite d’être efficace et autonome pour rester productif. Le sujet devient responsable de son intégration au sein du collectif et a la responsabilité de vivre « bien » ensemble au sein du milieu de travail. Notre article interroge l’autocensure des personnes faisant l’objet de racisme et ne pouvant le dire au risque de paraître improductives. Notre méthodologie de recherche révèle une clinique de l’interculturalité comme approche d’intervention interculturelle.
Tremblay-Marcotte, Y., Mehreen, R., Chesnay, C. et L. Rachédi (2020)
Montréal : École de travail social, UQAM | 281 p.
Compte tenu de la conjoncture actuelle, de la montée du racisme ici et ailleurs, de la responsabilité de tous les acteurs pour lutter contre ce phénomène, cette trousse, loin d’être exhaustive, a pour seule ambition de rassembler de multiples ressources qui pourraient soutenir toutes personnes et organisations souhaitant s’inscrire dans une démarche de lutte au racisme. Son objectif est ainsi d’outiller les acteurs.rices de l’École de travail social à la lutte contre le racisme, autant dans ses manifestations interpersonnelles, institutionnelles, culturelles, que systémiques.
Castelli T., Thinel M., Cantin A-A., and Cloos, P. (2020, novembre)
Amnis
19
L’accès à une eau potable de qualité est un droit fondamental. Malgré la richesse du Canada en eau douce, plusieurs des communautés autochtones, dont les Anishinaabeg, font régulièrement face à une iniquité d’accès à une eau potable de qualité, une situation qui a des conséquences sanitaires, spirituelles et culturelles. Ces injustices découlent directement de la colonisation et des rapports inégaux entre le gouvernement canadien et les Premières Nations, ayant fortement contribué à restreindre le rôle traditionnel des femmes anishinaabeg dans le protectorat de l’eau, malgré leur lien spirituel et identitaire avec l’eau. Ces femmes font néanmoins preuve de résilience se traduisant par plusieurs initiatives de sensibilisation, de mobilisation et de revendication pour la protection de l’eau. Dans cet article, nous cherchons à montrer qu’une problématique écologique et sanitaire telle que la disponibilité d’une eau potable de qualité pour les peuples autochtones au Canada s’inscrit dans des rapports de force, passés et présents, avec l’État fédéral et les provinces. Notre article vise plus spécifiquement à : 1) montrer l’importance du manque de disponibilité d’eau potable pour les nations autochtones ; 2) décrire le rôle traditionnel des femmes anishinaabeg comme protectrices de l’eau ; 3) situer la problématique de l’eau dans son contexte colonial ; et 4) explorer les différentes mobilisations menées par des femmes autochtones, en réponse à ce problème historique et politique.
La pandémie a mis en lumière la complexité des mesures de santé publique et de leurs effets collatéraux, l’intrication des phénomènes sanitaires, sociaux et politiques sous-jacents, ainsi que leur spécificité pour des communautés minoritaires marginalisées. Fort de cette expérience, le présent commentaire souligne la pertinence d’élaborer des mécanismes de consultation qui tiennent compte de l’ensemble de la population en incluant les groupes minoritaires marginalisés, pour mieux informer les processus décisionnels en temps de pandémie. Dans un contexte de crise fluide, tout processus de consultation doit tenir compte des limites du possible et faire le deuil de l’exhaustivité au profit d’itérations répétées de dialogue, de médiation et de prises de décision au sujet de l’action. Il s’agit de créer des conditions propices à ce que les voix des personnes et groupes plus vulnérables soient entendus par les autorités publiques. Afin de nous préparer aux prochaines crises, il est nécessaire d’ores et déjà de développer des liens forts entre institutions publiques et communautés, tant majoritaires que minoritaires, afin de définir les mécanismes favorisant l’émergence d’une santé publique réellement inclusive, qui tienne compte de la santé physique, mentale et sociale de la population.
Les sentiments xénophobes, la discrimination et les crimes et incidents de haine sont en augmentation à travers le monde. Bien que la relation entre les attitudes et les comportements ne soit pas linéaire, les attitudes de l’ensemble de la population envers la légitimation de certaines formes de violence peuvent représenter un facteur de risque et alimenter la polarisation sociale, ce qui peut à son tour faciliter le recours à la violence au nom d’une idéologie radicale parmi les personnes vulnérables. . Ainsi, comprendre les facteurs de risque et de protection associés aux attitudes positives à l’égard de la radicalisation violente est un point de départ important pour éclairer des programmes de prévention efficaces. Cependant, peu d’études empiriques ont examiné les attitudes positives à l’égard de la radicalisation violente chez les jeunes, qui courent un risque accru de radicalisation violente. En 2015, un échantillon d’étudiants fréquentant 14 collèges au Québec (74% âgés de 16 à 21 ans, 71% de femmes) a participé à un sondage en ligne visant à enquêter sur les attitudes positives envers la radicalisation violente et le risque associé (c.-à-d. Discrimination, exposition violence, dépression, identité collective polarisée) et facteurs de protection (c.-à-d. orientation future positive, soutien social, religiosité). Deux ans plus tard, la même enquête en ligne a été menée dans six collèges, pour examiner à un niveau préliminaire l’évolution du phénomène dans le temps. Le présent article résume les résultats de ce projet de recherche avec l’objectif final d’améliorer notre compréhension de la radicalisation violente chez les adolescents et les jeunes adultes, afin d’identifier des pistes potentielles de prévention et d’intervention. 71% de femmes) ont participé à une enquête en ligne visant à enquêter sur les attitudes positives à l’égard de la radicalisation violente et le risque associé (c.-à-d. Discrimination, exposition à la violence, à la dépression, identité collective polarisée) et les facteurs de protection (c.-à-d. Orientation future positive, soutien social , religiosité).
Laurence J. Kirmayer, Suman Fernando, Jaswant Guzder, Myrna Lashley, Cécile Rousseau, Meryam Schouler-Ocak, Roberto Lewis-Fernández, Kenneth Fung, G. Eric Jarvis (2020)
Association des psychiatres du Canada
Une déclaration de principe préparée par la section de psychiatrie transculturelle de l’Association des psychiatres du Canada (APC) et approuvée par le Conseil d’administration de l’APC le 9 juillet 2020
Quels facteurs influencent l’impact de la crise associée à la COVID-19 sur les communautés culturelles montréalaises ?
Notre étude indique que certains groupes au sein des communautés culturelles montréalaises sont vulnérabilisés en raison de l’intersection de multiples facteurs économiques et sociaux, notamment :
• La précarité financière;
• Occuper un emploi dans un secteur à haut risque d’exposition à la COVID;
• Un statut migratoire précaire ou être sans statut;
• Ne pas avoir d’assurance médicale;
• Être allophone;
• Un faible niveau de littératie;
• Être l’objet de racisme.
De tels facteurs pourraient contribuer à des taux d’infection et de la détresse psychosociale élevés dans certains quartiers pluriethniques et défavorisés de Montréal.
Les politiques de santé publique doivent viser à mieux protéger les groupes affectés par ces facteurs économiques, linguistiques, socioculturels et migratoires.
Quels facteurs influencent l’impact de la crise associée à la COVID-19 sur les communautés culturelles montréalaises ?
Notre étude indique que certains groupes au sein des communautés culturelles montréalaises sont vulnérabilisés en raison de l’intersection de multiples facteurs économiques et sociaux, notamment :
La précarité financière;
Occuper un emploi dans un secteur à haut risque d’exposition à la COVID;
Un statut migratoire précaire ou être sans statut;
Ne pas avoir d’assurance médicale;
Être allophone;
Un faible niveau de littératie;
Être l’objet de racisme.
De tels facteurs pourraient contribuer à des taux d’infection et de la détresse psychosociale élevés dans certains quartiers pluriethniques et défavorisés de Montréal.
Les politiques de santé publique doivent viser à mieux protéger les groupes affectés par ces facteurs économiques, linguistiques, socioculturels et migratoires.
While access to healthcare for permanent residents in Canada is well known, this is not the case for migrants without healthcare coverage. This is the first large-scale study that examines the unmet healthcare needs of migrants without healthcare coverage in Montreal. 806 participants were recruited: 436 in the community and 370 at the NGO clinic. Proportions of individuals reporting unmet healthcare needs were similar (68.4% vs. 69.8%). The main reason invoked for these unmet needs was lacking money (80.6%). Situations of not working or studying, not having had enough food in the past 12 months, not having a medical prescription to get medication and having had a workplace injury were all significantly associated with higher odds of having unmet healthcare needs. Unmet healthcare needs were more frequent among migrants without healthcare coverage than among recent immigrants or the citizens with health healthcare coverage (69%, 26%, 16%). Canada must take measures to enable these individuals to have access to healthcare according to their needs in order to reduce the risk of worsening their health status, something that may have an impact on the healthcare system and population health. The Government of Quebec announced that all individuals without any healthcare coverage will have access to COVID-19 related health care. We hope that this right, the application of which is not yet obvious, can continue after the pandemic for all health care.
In our study, almost half of immigrants without health insurance perceived their health as negative, much higher than reports of negative self-perceived health in previous Canadian studies (8.5% among recent immigrants, 19.8% among long-term immigrants, and 10.6% among Canadian-born). Our study also suggests a high rate of unmet health care needs among migrants with precarious status, a situation that is correlated with poor self-perceived health. There is a need to put social policies in place to secure access
Ruiz-Casares, M., Lacharité, C., & Martin, F. (2020)
Child Indicators Research
13(2) | pp. 363-367
Following the 6th Conference of the International Society for Child Indicators Montreal, 2017), this Special Issue was compiled to advance an interdisciplinary understanding of the complexity of conceptualizations, determinants, consequences, and measurement of child neglect around the world and to highlight the need for reforms in child protection systems. The most common type of child maltreatment with long term damaging consequences for children, families, and societies child neglect continues to receive limited scientific and public attention, particularly in resource low settings and in the field of child indicators. Lack of clarity in definition and measures, weak multi-sectoral coordination, and unclear accountability lines, are among the factors that contribute to the insufficient attention to neglect in research and action. Adopting an eco-systemic perspective of child neglect allows us to incorporate the perspectives of families and to question the role and responsibility of the State and the broader conditions within which parents operate. Sound statistical and qualitative indicators of child wellbeing in cases of neglect are urgently needed across geographic areas and over time. Combining child-centredness and attention to socio-economic, cultural, and political context issues will be important in advancing the field.
International Journal of Child, Youth and Family Studies
10 (1) | 70-94
This article examines how the Canadian immigration regime socially organizes the everyday lives of queer and trans migrants with precarious status. Drawing from key findings from an institutional ethnographic study, this article maps out the disjuncture between the actual experiences of queer and trans migrants with precarious status and the ideological and textual production of precarious status by the Canadian state. Making explicit this disjuncture reveals how the Canadian immigration regime enacts structural violence upon queer and trans migrants. This article also engages with the response-based approach to violence in order to understand how queer and trans migrants actively respond to this violence. In doing so, this article highlights the ways in which queer and trans migrants respond and resist the structural violence integral to the Canadian state’s production of precarious status.
International Journal of Child, Youth and Family Studies
10 (1) | 70-94
This article examines how the Canadian immigration regime socially organizes the everyday lives of queer and trans migrants with precarious status. Drawing from key findings from an institutional ethnographic study, this article maps out the disjuncture between the actual experiences of queer and trans migrants with precarious status and the ideological and textual production of precarious status by the Canadian state. Making explicit this disjuncture reveals how the Canadian immigration regime enacts structural violence upon queer and trans migrants. This article also engages with the response-based approach to violence in order to understand how queer and trans migrants actively respond to this violence. In doing so, this article highlights the ways in which queer and trans migrants respond and resist the structural violence integral to the Canadian state’s production of precarious status.
Les débats autour du projet de loi 21 sur la laïcité de l’État reflètent l’ampleur de ses enjeux sociétaux. Beaucoup d’opinions et d’analyses théoriques, historiques et philosophiques ont été exprimées pour ou contre le projet de loi, mais peu ou pas de données empiriques ont été présentées pour éclairer les choix politiques délicats qui s’imposent. L’objectif du présent avis est d’amorcer une analyse des bénéfices et des risques du projet de loi 21, en termes de conséquences pour la santé publique. Cette analyse préliminaire se base sur les données probantes québécoises disponibles, pour la période 1990-2019. Elle a été produite par des chercheurs en sciences humaines, sociales et médicales, appartenant à l’Institut Universitaire SHERPA du CIUSSS-CODIM et à l’Équipe de Recherche et Action sur les Polarisations Sociales.
Les débats autour du projet de loi 21 sur la laïcité de l’État reflètent l’ampleur de ses enjeux sociétaux. Beaucoup d’opinions et d’analyses théoriques, historiques et philosophiques ont été exprimées pour ou contre le projet de loi, mais peu ou pas de données empiriques ont été présentées pour éclairer les choix politiques délicats qui s’imposent. L’objectif du présent avis est d’amorcer une analyse des bénéfices et des risques du projet de loi 21, en termes de conséquences pour la santé publique. Cette analyse préliminaire se base sur les données probantes québécoises disponibles, pour la période 1990-2019. Elle a été produite par des chercheurs en sciences humaines, sociales et médicales, appartenant à l’Institut Universitaire SHERPA du CIUSSS-CODIM et à l’Équipe de Recherche et Action sur les Polarisations Sociales.
D. Tourki, E. Ou Jin Lee, A. Baril, W. Hébert et A. Pullen Sansfaçon (2018)
Jeunes et Société
3 (1) | 133-153
Depuis quelque temps, on observe une prise de conscience publique concernant les enjeux que vivent les personnes trans migrantes et les jeunes trans, surtout au Québec. Néanmoins, il existe très peu de littérature sur le vécu des jeunes trans migrants et racisés.
Notre article vise à pallier cette lacune apparente dans les recherches francophones sur les personnes trans migrantes, en particulier chez les jeunes, en présentant les résultats préliminaires d’un projet de recherche-action participative communautaire visant à mieux comprendre les expériences des jeunes trans âgés de 15 à 25 ans vivant au Québec.
Le présent article discute des facteurs d’oppression ainsi que de certains privilèges, de même que de l’influence qu’ils ont sur l’expérience des jeunes trans migrants et racisés lorsqu’ils naviguent les normes de genre préétablies. L’article traite des manières dont des facteurs tels que l’identité de genre, la citoyenneté, la race et l’âge s’entrecroisent et interagissent, et ultimement influencent les transitions médicales, sociales et légales de ces jeunes. De plus, nous discutons des axes de différenciation sociale, ainsi que la manière dont ils façonnent les difficultés qui marquent le parcours de ces jeunes et qui empêchent parfois l’affirmation de leurs multiples identités. Nous reconnaissons également la force et la résilience chez les jeunes trans migrants et racisés ainsi que la manière dont ces jeunes réagissent aux oppressions multiples.
La plupart des travaux de recherche sur les migrants queer et trans ciblent leurs expériences postmigratoires. Cet article fait en revanche suite à une étude doctorale qui comprend des entretiens avec les participants et une analyse de textes au contenu politique ou médiatique pour rendre les dimensions historiques, géopolitiques, sociales et économiques qui façonnent dans le monde non seulement la violence homophobe et transphobe, mais aussi les migrations de personnes queers et trans des pays du Sud vers le Canada. Ces réalités sont analysées sous le prisme de la colonialité et à l’échelle de l’empire, afin d’historiciser la manière dont les vies des migrants queer et trans sont façonnées par des histoires oubliées de violence coloniale. Cette étude laisse penser que l’hypervisibilité du traitement « généreux » du Canada vis-à-vis des réfugiés queer et trans occulte la manière dont le régime frontalier empêche les personnes provenant des pays du Sud d’entrer dans ce pays.
A. Pullen Sansfaçon, W. Hébert, E. Ou Jin Lee, M. Faddoul, D. Tourki et C. Bellot (2018)
International Journal of Transgenderism
19 (2) | 184-202
Background: The literature on trans youth has been dominated by etiological studies interested in trans experience as a medical phenomenon. An emerging body of literature has begun to document that trans youth are a diverse, vulnerable, yet resilient population, and to investigate the role of various sites of support such as the family, peer groups, institutions, and community spaces in contributing to or impeding trans youth’s well-being.
Method: This article presents the results of Stage One of interviews (n = 24) conducted for a Community-Based Participatory Action Research (CBPAR) qualitative research project based in Quebec. It studies the factors that enhance trans youth’s well-being as well as the factors of oppression that negatively affect it. This paper offers a brief overview of the anti-oppressive methodology used for this project, emphasizing how CBPAR was combined with Grounded Theory (GT) methods to encourage the direct involvement of communities and the translation of knowledge into action.
Results: We present preliminary categories emerging through the ongoing axial coding process. These categories address trans youth’s experiences in and perceptions of various “sites”: 1) healthcare services both for gender-related and general care, 2) other institutional spaces, 3) the family and other social circles, and 4) community spaces.
Conclusion: While much of this study’s results support existing evidence on trans youth’s experiences, they also provide a more nuanced portrayal of the complex ways in which recognition, as well as non-, mis-, or mal-recognition, influence trans youth’s well-being at different sites. We also argue that recognition itself must be considered through the lens of intersectionality.
Montréal: Les Presses de l’Université de Montréal | 218
La force de cet ouvrage réside dans le souci de traiter des enjeux propres à la diversité ethnoculturelle en conjuguant les points de vue de plusieurs acteurs des milieux scolaire et périscolaire – élèves, étudiants, parents, enseignants, gestionnaires et intervenants communautaires. Il brosse un portrait nuancé de la situation actuelle et ses auteures, spécialistes des questions de diversité, d’équité et d’inclusion, présentent des analyses documentées et solides sur les conditions mises en place pour favoriser l’épanouissement des élèves issus de l’immigration, dans la perspective fondamentale du vivre-ensemble. L’ouvrage met en lumière des aspects importants de ces enjeux : le vécu migratoire des jeunes, leur construction identitaire ; les relations entre les élèves, les enseignants, les parents et les intervenants communautaires, ainsi que les perceptions de chaque groupe d’acteurs ; les approches pour promouvoir la réussite scolaire et consolider le sentiment d’appartenance. Il présente des pistes d’action pour améliorer ou transformer les pratiques, inspirer les politiques et contribuer à la formation de ceux et celles qui travaillent dans les écoles et auprès des familles.
In a time of mass displacement, countries across the globe are seeking to protect borders through coercive methods of deterrence such as immigration detention. In Canada, migrants—including children—may be detained in penal facilities having neither been charged nor convicted of crimes. In this paper we examine how we dealt with the series of ethical dilemmas that emerged while doing research in immigration detention centres in Canada. Using a critical ethnographic approach, we examine the process of our research in the field, seeking to understand what our emotional responses and those of the staff could tell us about detention itself, but also about what is at stake when researchers are faced with the suffering of participants in these spaces of confinement. The findings suggest that field work in immigration detention centres is an emotionally demanding process and that there were several pivotal moments in which our sense of moral and clinical obligations toward distressed detainees, especially children, were in conflict with our role as researchers. We also grapple with how the disciplinary gaze of the detention centre affects researchers entering the space. Given these tensions, we argue, spaces of critical reflection that can consider and contain the strongly evoked emotions are crucial, both for researchers, and perhaps more challengingly, for detention centre employees and gatekeepers as well.
E. Ou Jin Lee, T. Hafford-Letchfield, A. Pullen Sansfaçon, O. Kamgain, H. Gleeson et F. Luu (2017)
Montréal
Scoping review methodology was used to rapidly assess a broad range of literature while at the same time identify key knowledge strengths and gaps. A total of 241 publications included in this scoping review, with 56 from Canada, 74 from the US, 50 from elsewhere in the Global North and 61 from the Global South. LGBTQI people living in the Global South: Homophobic and transphobic violence faced by LGBTQI people living in the Global South is always situated within particular geo-political and regional contexts that are shaped by neo-liberalism, gender inequalities, colonial legacies, nationalisms, armed conflict, police violence, corruption, religious extremism, etc. LGBTQI migrants living in Canada: Most focused on LGBTQI refugees. Since 2014 there has been a shift in focus from refugee to precarious status, newcomers and immigrants and exploring how LGBTQI migrants navigated community belonging and structural barriers. LGBTQI migrants living in the US: Exploration of well-being especially with respect to HIV risk and prevention. For LGBTQI migrants, chosen families broke social isolation and fostered belonging. LGBTQI migrants also encounter multiple identity-based discriminations that blocked access to housing and health and social services, along with a fear, especially for those undocumented, of being profiled and detained by immigration officials. LGBTQI migrants living elsewhere in the Global North: Two areas of focus include SOGIE-based refugee claims and multiple discriminations by LGBTQI migrants, such as family / community rejection and barriers to access housing, employment, health and social services. Detention centres have a detrimental impact on the mental health of LGBTQI refugees, and increases their exposure to homophobic and transphobic violence. Key research methodologies and theories used: Qualitative research methods used include semi-structured interviews, focus groups, mixed methods and refugee case decisions. Some applied intervention, community-based and/or participatory research methodologies. Theories applied include ecological systems theory, minority stress model, multicultural feminist framework, the social determinants of health and especially intersectionality. Knowledge strengths and gaps: Researcher use of critical and participatory research methodologies as well as intersectionality theory are knowledge strengths. The IRB has implemented SOGIE-based guidelines for decision makers. There remains little knowledge about the realities of LGBTQI immigrants and migrants with precarious status. Need to develop anti-racist, anti-heterosexist and anti-cissexist service delivery and specialized services for LGBTQI migrants. Service providers should engage in trauma-informed and anti-oppressive practice that attends to the intersectional realities of LGBTQI migrants. Policy makers involved in developing Canada’s international role in LGBTQI human rights, should consider the complexities of LGBTQI realities in the Global South.